10-12-2018 13:16 - Droits de l’homme : la Mauritanie parmi les mauvais élèves africains, d’après Amnesty International

Droits de l’homme : la Mauritanie parmi les mauvais élèves africains, d’après Amnesty International

Vonews - Si plusieurs pays d’Afrique sont réputés être dévoreurs des droits de l’homme, il est de ceux qui fournissent des efforts. Ainsi que l’a constaté cette année, Amnesty International.

L’humanité célèbre ce 10 décembre, la 70è édition de la journée internationale des droits de l’homme. L’occasion pour des institutions de l’ONU et des organisations de la société civile du monde entier de faire le point sur l‘évolution de la situation des droits de l’homme à travers la planète.

Si en Afrique, la situation est souvent des plus déplorables, il est des pays dans le continent qui s’efforcent de sortir du lot des prédateurs des droits humains. Et si c'était une émulation, c’est l‘Éthiopie qui occuperait la première marche du podium.

Amnesty international (AI) met en avant la libération des prisonniers politiques, la levée d’interdiction de beaucoup de partis d’opposition considérés auparavant comme des organisations terroristes de multiples gestes d’apaisement faits par le Premier ministre Abiy Ahmed depuis son arrivée au pouvoir en avril dernier.

Mais, il n’y a pas que l‘Éthiopie. D’autres pays africains ont, selon AI, réalisé des progrès en matière de respect des droits humains. C’est le cas de l’Angola où Rafael Marques et Mariano Brás deux journalistes pourfendeurs du régime de Luanda, ont été acquittés des charges d’injure et de diffamation qui pesaient sur eux au temps de José Eduardo dos Santos.

Cerise sur le gâteau, Rafael Marques a été récemment reçu en tête-à-tête par le chef de l‘État angolais, Joao Lourenço pour débattre des mesures contre la corruption qui mine la société angolaise à tous les niveaux ou presque. Un « noble geste » salué par le journaliste anti-corruption.

Cameroun, RDC, Togo,….mauvais élèves

S’agissant des mauvais élèves, l’ONG de défense des droits humains épingle des pays comme le Togo, le Cameroun, la Mauritanie et la RDC. Et chacun d’eux a sa part d’incriminations. La RDC est citée comme prédatrice des droits de l’homme à cause de multiples répressions sanglantes (près de 7 morts en janvier par exemple) de manifestations pacifiques.

Quant au Togo, AI évoque l’arrestation des militants de l’opposition lors des manifestations. Et comme en RDC ou dans bien de pays africains, les manifestations pacifiques sans mort d’hommes sont quasiment rares comme les beaux jours. Deux personnes ont par exemple péri samedi dernier du fait de la répression « sauvage » des manifestations contre les législatives du 20 décembre.

Pour le Cameroun, AI se réfère entre autres au cas de Franklin Mowha, président de l’ONG Frontline Fighters for Citizen Interests (FFCI). Également membre du Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale ( REDHAC), Franklin Mowha menait des activités de monitoring des violations des droits de l’homme en lien avec la crise anglophone. Mais, il manque à l’appel depuis août dernier. C’est une « probable disparition forcée », conclut l’institution.

À propos de la Mauritanie, il s’agit de l’arrestation en août dernier de 13 militants de l’ONG anti-esclavagiste Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA) pour « usage de la violence ».

Reste à savoir s’il y aura davantage d’améliorations en 2019.



Les articles, commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité


Source : Vonews
Commentaires : 0
Lus : 2052

Postez un commentaire

Charte des commentaires

A lire avant de commenter! Quelques dispositions pour rendre les débats passionnants sur Cridem :

Commentez pour enrichir : Le but des commentaires est d'instaurer des échanges enrichissants à partir des articles publiés sur Cridem.

Respectez vos interlocuteurs : Pour assurer des débats de qualité, un maître-mot: le respect des participants. Donnez à chacun le droit d'être en désaccord avec vous. Appuyez vos réponses sur des faits et des arguments, non sur des invectives.

Contenus illicites : Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur. Sont notamment illicites les propos racistes ou antisémites, diffamatoires ou injurieux, divulguant des informations relatives à la vie privée d'une personne, utilisant des oeuvres protégées par les droits d'auteur (textes, photos, vidéos...).

Cridem se réserve le droit de ne pas valider tout commentaire susceptible de contrevenir à la loi, ainsi que tout commentaire hors-sujet, promotionnel ou grossier. Merci pour votre participation à Cridem!

Les commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité.

Identification

Pour poster un commentaire il faut être membre .

Si vous avez déjà un accès membre .
Veuillez vous identifier sur la page d'accueil en haut à droite dans la partie IDENTIFICATION ou bien Cliquez ICI .

Vous n'êtes pas membre . Vous pouvez vous enregistrer gratuitement en Cliquant ICI .

En étant membre vous accèderez à TOUS les espaces de CRIDEM sans aucune restriction .

Commentaires (0)