31-12-2018 15:10 - Mauritanie: un député antiesclavagiste jugé pour "menaces" contre un journaliste [PhotoReportage]

Mauritanie: un député antiesclavagiste jugé pour

Atlasinfo - Le procès du député d'opposition et antiesclavagiste mauritanien Biram Ould Dah Ould Abeid, accusé de "menaces" contre un journaliste, s'est ouvert lundi devant un tribunal de Nouakchott, a constaté un journaliste de l'AFP.

Le procès se déroulait sous forte surveillance policière dans un tribunal correctionnel de la capitale, où des centaines de supporteurs de M. Ould Abeid et des militants de son ONG antiesclavagiste s'étaient regroupés lundi pour réclamer sa relaxe, selon un journaliste de l'AFP.

M. Ould Abeid, président de l'Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA, ONG antiesclavagiste), est en détention préventive depuis août.

Il est jugé sur plainte du journaliste mauritanien Deddah Abdallah pour "atteinte à l'intégrité d'autrui et menace d'usage de la violence" dans des messages sur les réseaux sociaux.

M. Ould Abeid est jugé avec un militant de son ONG, Abdallahi Ould Housseine, inculpé et écroué en même temps que lui, en août, pour "complicité".

Dès l'ouverture du procès, le bâtonnier de l'ordre des avocats, Me Cheikh Ould Hindi, membre du collectif des avocats de la défense de M. Ould Abeid, a déclaré "l'impossibilité pour un député d'être jugé sans que soit levée son immunité parlementaire par l'Assemblée nationale".

La levée de cette immunité "s'impose même si les poursuites contre lui avaient été engagées avant son élection", a dit Me Cheikh Ould Hindi.

Le militant antiesclavagiste a été élu député lors des législatives de septembre remportées par le pouvoir, sous les couleurs du parti Assawab, aux orientations baassistes (nationaliste arabe), qui a fait alliance avec l'aile politique de l'IRA.

Le journaliste Deddah Abdallah, à l'origine de la plainte contre M. Ould Abeid, avait réalisé un documentaire sur cette alliance, qualifiée de "contre nature", au cours duquel étaient interrogés des alliés et adversaires du militant antiesclavagiste sur son parcours politique et humanitaire.

AFP

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Commentaires (1)

  • lass77 (H) 31/12/2018 21:44 X

    Biram n'a pas sa place en prison mais plutot chez lui. C'est une honte que des juges qui ont preté serment d'envoyer un citoyen en prison plus de quatre mois alors qu'il n'a commis aucun crime ni délit.Dépuis quand une simple plainte d'un citoyen contre un autre mérite une détention.C'est du jamais sauf dans un pays où regne l'injustice.