23-01-2019 22:30 - Malaise dans l’opinion publique malienne après la découverte de violences contre des esclaves

Malaise dans l’opinion publique malienne après la découverte de violences contre des esclaves

Sahara Medias - La publication de vidéos sur les réseaux sociaux au Mali au cours de ces derniers jours a engendré une grande controverse, au vu de violences barbares commises contre des hommes, des femmes et des enfants descendants d’esclaves, torturés pour avoir contrarié leurs maîtres.

La version reprise dans les médias locaux du Mali confirme que ces vidéos et photos ont été prises dans de petits villages, dans l’ouest du pays, notamment dans la région de Kayes circonscription de Diyama, commune de Medinasako.

Certaines de ces victimes ont été acheminées à Bamako et sont actuellement pris en charge par des organisations des droits de l’homme. Parmi ces victimes Hamy Coulibaly qui déclare avoir été torturé par des dizaines de jeunes ayant fait usage de bâtons et d’armes blanches.

Il dit avoir été victime d’anciennes pratiques auxquelles étaient soumis les esclaves chaque fois que leurs maîtres les rendaient responsables de la mort d’une vache du troupeau.

Des associations des droits de l’homme affirment que l’esclavage est très répandu dans le nord et l’ouest du pays et que les statistiques en provenance de Kayes sont inquiétantes car un grand nombre de citoyens sont victimes de violences seulement pour avoir mis en cause leur statut d’esclaves.

Ces organisations dénoncent ce qu’elles appellent le mutisme des autorités maliennes à l’endroit de ces pratiques et ajoutent que ceux, parmi les victimes qui se sont plaints auprès des services de sécurité et des autorités ont été ignorés, le pouvoir, selon ces organisations craignant plutôt les maîtres.

Seulement les vidéos et photos postées sur les réseaux sociaux ont amené les autorités maliennes à sortir de leur silence et ont publié un communiqué dans lequel elles dénoncent avec colère les pratiques qui portent atteinte à l’honneur et à la dignité de certains citoyens dans des régions du pays.

Les autorités estiment que ces comportements s’expliquent par une tendance à l’asservissement au nom d’une certaine culture mais rappellent les dispositions constitutionnelles qui font de tous les maliens des citoyens égaux devant la loi et leur confère le droit à la protection de leurs vies et leurs droits.

Les autorités maliennes ont dénoncé fermement ces pratiques qui menacent la paix et la cohésion sociale et ont affirmé qu’elles œuvreront avec fermeté au respect de la loi, la protection des individus et leurs biens sur toute l’étendue du territoire malien.

Elles déclarent avoir chargé le ministre concerné d’examiner tous les cas et tirer au clair l’ensemble des faits.



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Commentaires (3)

  • lass77 (H) 24/01/2019 16:41 X

    Je le répète pour la énième fois, il n'existe pas d’État au Mali. Le génocide contre les peuls en est une preuve.Ces violences sur fond de castes en milieu Soninké vont déclencher une autre Fitna au Mali. Vous savez tous bien que le " Sang appelle le Sang". Les gens demandent l'application des lois et de la justice. Point final et pour cela il faut un Etat fort ce qui n'est pas le cas du Mali.

  • ikslebart (H) 24/01/2019 09:25 X

    Devenu fréquent ce genre d"histoire. me rappelle cette dame M Camara qui traite son mari qui porte le meme nom de famille Camara également d etre de classe sociale inéferieure (escalve). et qui a fini par le quitter. Horrible des arroérés.

  • leguignolm (H) 23/01/2019 23:06 X

    Faux et usage de faux, ces gens sont entrain de monter des uns contre les autres unique but de mettre en péril cette association soninkésse qui commence à apprendre une très grande dimension au niveau mondial. Il y a n'en des gens qui ont l’envi, ils ont peur au lendemain de la réussite de cette association.