Le Rénovateur Quotidien - Sous peu de temps, l’actuel Ministre de la défense qui se voit déjà dans son nouveau costume de candidat attitré de la majorité présidentielle, quittera le gouvernement en perspective de son investiture politique pour briguer la magistrature suprême.

Dans les discussions des salons, les conversations de la rue, c’est sans doute le sujet de discussion dominant. Sa désignation est désormais consacrée par les réunions intenses qui se multiplient partout sous le regard du lynx politique.

Pas une voix discordante audible ne vient pour le moment perturber le cours des événements qui se précipitent sur le destin du très probable dauphin de Mohamed Ould Abdel Aziz qui, lui, commence depuis quelques jours à se dépouiller de quelques « kilos » politiques. Si cette candidature continue à faire son chemin au sein de l’UPR et de ses satellites, elle est diversement appréciée dans les autres milieux politiques et les sphères intellectuelles.

D’aucuns pensent que l’arrivée de cet homme au pouvoir confirme la continuité de la mainmise de l’armée sur la politique et du coup , légitime la transmission d’un héritage permanent du long cycle de dévolution militariste fermant ainsi la porte à toute alternance démocratique à court terme dans le pays.

Dans ces conditions, il apparait difficile à un civil de défier par les urnes un candidat parrainé par un système aussi hermétique et rétif à tout changement. Si grande que sera la mobilisation des forces de contestation pour tenter de barrer le chemin au candidat issu du cercle du président sortant, de surcroit son principal fidèle duquel il espère une solide protection après son départ du palais, l’exercice semble rocailleux.

Ce serait peut-être moins une utopie qu’un doux rêve que de trouver l’homme providentiel doté de la force herculéenne à même d’évince le joker d’un système qui n’entend pas promouvoir la culture démocratique viciée par l’éternel retour des cafards qui troublent les mœurs politiques.

Où trouver donc le bon cheval de course qui disqualifiera le carré d’AS déjà en bon ordre de combat ? Du côté de l’opposition démocratique unie derrière son candidat ou d’une personnalité indépendante « bien argentée » ?

En attendant, le jeu des allégeances politiques est en marche pour forger l’image de l’ex-chef d’Etat –major envers lequel ses soutiens ne tarissent pas d’éloges pour qu’il soit fréquentable par tous les milieux politiques idéologiques et sociaux.

Les artisans de cette campagne rivalisent en épithètes et en attributs pour tailler un portrait attrayant de leur diadème.

D’une seule voix les apparatchiks chantent en chœur leur « welcome Ghazouani ! » Le Dauphin qui observe d’un œil câlin les gestes des « prestataires » politiques doit, dans ses moments de solitude porter une réflexion philosophique sur le pouvoir et la politique en prenant soin de relire les grands penseurs comme Montesquieu , Machiavel , etc… histoire de rafraichir sa mémoire , fait rare chez nos dirigeants plus portés à l’argent , aux futilités de la vie plutôt qu’à se soucier des fondements d’un Etat de droit, pierre angulaire d’une démocratie qui se respecte .

Pour sa part l’opposition a plus que jamais besoin de faire des bons choix politiques en tirant les erreurs du passé et aligner un challenger de poids qui, à défaut d’accéder au pouvoir posera les jalons d’une alternance politique porteuse d’une vraie rupture avec le pouvoir Kaki

CTD