09-02-2019 10:35 - Les enfants de l'écrasante majorité populaire n ’ont-ils pas droit à une éducation de qualité ?

Alakhbar - Croire que c'est possible ! Nous sommes obligés de réagir face a la crise de qualité de l'éducation nationale. Dans cette planète numérisée ou la connaissance et le savoir faire positionnent les nations aux premiers rangs sur le plan économique et divers autres types de rayonnements, elle est aussi facteur de cohésion sociale.
L’éducation de qualité suppose avant tout de mettre l’accent sur l’école primaire qui constitue le fondement de tout processus de socialisation d’une part si l’on sait toute la haine que subit l’identité, d’autre part elle permet de produire des hommes de qualité capables de faire face aux nombreux défis de développement mais surtout aptes pour la gestion du leg des générations précédentes et actuelles, un héritage tout à la fois critique et inquiétant.
Nous savons tous que l'éducation de qualité est la principale force conductrice la plus puissante de la croissance économique ou les hommes de qualité tout simplement. Se lamenter ne suffit plus et l’enjeu est de taille, en faire une affaire personnelle nous place véritablement dans une dynamique de résolution afin que ces enfants puissent bénéficier d'une éducation de qualité.
Cela exhorterait certainement nos décideurs à faire des choix de programme plus clair et adapté, la qualité passe par là .1,2,3,4,5,6 c'est juste un alignement de chiffres ; quel contenu donné ou quelle est la transition entre ces nombres. Sans parler du préscolaire quand on sait que l'apport de cette étape dans la constitution de la personnalité de l'enfant est fondamental : comme le souligne dans le blog conjoint de l’UNICEF-OCDE-UNESCO « les enfants réalisent les progrès les plus importants avant d’entrer à l’école primaire. Avant leur cinquième anniversaire, le cerveau des enfants est développé à plus de 90 % et les fondements de la réussite à l’école et dans la vie future sont en place ».
L'incompréhension de l’appellation " éducation de base “, et l'absence d'une composante essentielle freine la possibilité de faire de la qualité. A la différence de l'exemple ci-dessous CP qui signifie Cours Préparatoire ; CE1/CE2 qui veulent dire Cours Elémentaire 1 et 2 et CM1/CM2 = a Cours Moyen.
Il y a un objectif global (le primaire) et des objectifs spécifiques que sont Préscolaire, CP, CE et CM, un schéma clair que chacun peut comprendre. Notre inquiétude sur l’appellation actuelle se justifie par l'absence du préscolaire composante essentielle, le manque de maîtrise de l'approche et le sens à donner à l'alignement de ces chiffres pour dénommer les classes.
La qualité c’est aussi un enseignant bien formé, si nous nous mettons à rechercher la date a laquelle remonte l’inflation dans notre enseignement on ne peut pas se tromper. Elle coïncide avec l'apparition du phénomène de l'envahissement par de familles de candidats des alentours de centres d’examen de bac, brevet ou entrée en sixième, phénomène qui n'est pas innocent d'ailleurs.
La faute de parents est attestée sans aucun doute ce qui est regrettable c'est le laisser faire si on sait que l'impunité encourage le mauvais comportement et point de stop du pourrissement. Sinon refaire une éducation de qualité. Les années 90 a nos jours, il y a 29 ans. Vouloir reconstruire la qualité n'est pas impossible une Dame avait tenté malheureusement le Temps ne lui avait pas été accordé.
Retenons que cette longue période de détérioration a engendré trois choses qui ont terni fortement l'image de l'éducation - l’himo-isation du secteur - le recrutement de contractuels embauchés en décembre ou janvier et débauches en juin, ce système a généré un nombre incontrôlable d’actifs -inactifs dans le secteur de l'éducation: une sorte de lutte contre le chômage , et la précarité dans laquelle se trouvent des enseignants vient par-dessus tout créer des comportements inacceptables dans le milieu scolaire . Nous devons malgré tout continuer à plaider pour un environnement adéquat pour la réussite de ces enfants.
Nous devons aussi se poser des questions plus pointues sur par exemple pourquoi notre expérimentation de l'approche APC n'a pas marché, que n'avons-nous pas fait pour que ça marche chez nous. Pourquoi on continue avec cette même approche jusqu'ici sans résultats satisfaisants ? L’avons-nous adaptée ou juste de collée et avec la chaleur du pays ça a cédé.
Est-ce que nous mettons suffisamment l’attention sur le primaire qui est la base de la réussite sociale propre de l’enfant et sur laquelle se conçoit sa citoyenneté pour régler définitivement la question de la haine.
Est ce que nous avons le droit de savoir et d'être informer sur le coût annuel par élève pour nous faire une bonne morale.
Est ce qui retarde la couverture qualitative et totale à l’ensemble différents segments de l'éducation de base ? Et enfin comment expliquer au moment ou nous luttons contre les séquelles de l'esclavage et contre la haine qu'assiste à la segmentation de l'école publique. N’est -t-on pas dans une nouvelle de stratification sociale.
Par Faly