Terroir Journal - Ancien Wali de cette région qu’il connait bien et promu ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation depuis, il revient en visite auprès des élus locaux de la Wilaya ce dimanche, 10 Février 2019.

C’est dans la vaste cour de l’hôtel régional que les élus et les chefs de service régionaux l’ont reçu. Le Wali, le président du conseil régional ainsi que le maire d’Aleg, Ahmed O Ahmed Challa l’ont intercepté à l’entrée de la Wilaya.

Après les honneurs rendus par un détachement de la garde nationale, Ahmedou O Abdallah et sa délégation rejoignent l’école des Métiers très bien construite mais à la climatisation défectueuse placée sous la tutelle des militaires qui ont refusé l’accès à beaucoup de personnes.

La présentation du badge était la condition fondamentale pour l’accès. Leurs méthodes rappellent celles tristement célèbres pratiquées par les éléments du BASEP dans les visites présidentielles. Aller jusqu’à refuser l’accès de l’école des métiers et le domicile du Wali à des maires et des journalistes ! Une consigne stricte du chef de l’exécutif régional qui voulait limiter le grand désordre auquel nous ont habitué les Alegois dans les manifestations officielles a laissé entendre une source.

Pendant cinq tours d’horloge, Ould Abdallah qui a évité systématiquement les questions politiques a dressé le bilan des réalisations accomplies par Mohamed O Abdel Aziz. Il a entre autres évoqué les projets mis en œuvre sur le plan éducatif, sanitaire, ou les 1500 kilomètres de routes bitumées, les milliers d’hectares de terres aménagées, le nouveau port de N’Diago en construction, l’électrification rurale qui résulte du surplus énergétique de notre pays, le développement de projets phares en faveur des communes.

Le PNIDELE, le PASK ou VAINCRE en sont des exemples concrets selon le ministre. Les projets d’Aftout Sahli ou l’Aftout Chergui qui alimentent en eau des centaines de localités au centre et à l’Est du pays. L’enrôlement des citoyens qui a touché 3 millions 500 mille personnes a poursuivi le ministre. Il n’a pas manqué d’évoquer le passif de cette politique même s’il n’est pas allé dans le fonds.

En parlant par exemple de 50 mille Mauritaniens laissés en rade par ces opérations d’enrôlement. Toute fois a affirmé le ministre, l’Etat a envoyé un arrêté à tous les Walis pour faciliter l’enrôlement des citoyens. Dans ce cadre, les maires vont désormais jouer un rôle central selon le ministre.

Fait marquant, le ministre a refusé une traduction de son discours en français au profit de la langue Pulaar. Geste hautement patriotique que nous saluons au passage et demandons au très courageux ministre de pousser plus loin en plaidant pour une télévision parlementaire pour coller beaucoup plus au discours de l’unité nationale véhiculé ces temps par le pouvoir actuel.

M. M’Baye Demba Yéro, directeur du Lycée d’Excellence a été chargé par le Wali d’assurer cette traduction en langue Peulh.

Les élus ont exprimés leurs satisfactions vis-à-vis de ces progrès notables enregistrés par notre pays. Mais ils ont déploré certains manquements sur le plan éducatif, sanitaire et le non enrôlement de plusieurs de nos citoyens sur le fichier de l’Etat Civil et les mauvais aménagements des superficies agricoles par exemple. Certains élus ont approuvé la désignation du général Mohamed Ahmed O Cheîkh alias Ghazouani pour défendre les couleurs de l’UPR aux futures élections présidentielles.

A aucun moment le Wizir n’a frôlé cette question. Le député de Boghé, N’Gaîdé Abdarrahmane a rendu hommage au président Mohamed O Abdel Aziz qui dit-il a fait preuve de courage en respectant sa parole de ne pas faire un 3ème Mandat. Pour ce, il proposé à ses collègues l’organisation d’une journée pour rendre hommage à l’intéressé.

Le soir, au domicile du Wali, des audiences ont été accordées aux élus qui le désiraient. Des audiences strictement gérées par le jeune Harouna, particulier du ministre. Une occasion pour de nombreux politiciens (issus essentiellement des tendances politiques de l’ancien ministre Ould Oudaa et du ministre Ould Diaye) de rencontrer Ould Abdallah. La plupart des élus de la vallée ; si ce ne sont pas tous, n’ont pas attendu ces audiences, ils sont rentrés. C’est tard dans la soirée que les audiences sont terminées.

Daouda Abdoul Kader DIOP