Alakhbar – Quatre candidats à l’élection présidentielle 2019 en Mauritanie ont exprimé leur préoccupation, quant à l’absence des conditions de transparence des élections prévues en milieu d’année, appelant à satisfaire les doléances formulées par l’alliance électorale de l'opposition au gouvernement par voie du ministère de l'Intérieur.

Les candidats ont tenu une conférence de presse commune mercredi 10 avril courant, en début d’après-midi, au cours de laquelle, ils ont demandé la révision de la composition de la CENI, affirmant qu’à son état actuel, elle ne peut gérer un processus électoral crédible.

Les quatre candidats, en l’occurrence Biram Ould Dah Ould Abeid, Sidi Mohamed Ould Boubacar, Mohamed Ould Maouloud, et Kane Hamidou Baba, ont appelé à garantir un dosage équilibré entre la Majorité et l'Opposition au sein de la CENI, demandant également la révision et la mise à jour du fichier électoral et d’accorder aux communautés résidentes à l’étranger le droit d’inscription sur la liste électorale et de vote aux scrutins.

« Nous ne boycotterons pas les élections, mais demanderons à nos électeurs de ne pas accepter la fraude et de garantir la transparence des élections », a dit Ould Maouloud.

« La première clef de la transparence est d’assurer un équilibre au sein de l’institution chargée de les superviser, à savoir la CENI », a-t-il ajouté, précisant qu’elle n’est pas indépendante, du fait que la majorité de ses membres appartient à des partis politiques, rappelant l’équilibre stipulé par la loi dans sa composition entre la Majorité et l’opposition.

Il a rappelé par ailleurs les revendications relatives au sujet et adressées par l’alliance électorale de l'opposition au ministre de l'Intérieur, lequel, a affirmé dans sa réponse, l’impossibilité juridique de changer la Commission, a-t-il dit, soulignant qu’il est revenu par la suite, pour proposer l’ajout de deux membres à la CENI ; ce qui contredit la crédibilité le prétexte l’empêchement juridique dont il a parlé, s’interrogeant, qu’est ce qui empêche d’assurer l’équilibre et de garantir le respect de la loi, dés lors où changer la CENI est chose possible.

Ould Maouloud trouve que 9 des 11 membres, qui forment l’actuelle CENI, appartiennent à des partis politiques qui ont annoncé leur soutien au candidat Mohamed Ould El Ghazouani.

Traduit de l’Arabe par Cridem

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