05-06-2019 19:30 - [Reportage 3/3] Mauritanie: à Mbera, celles qui refusent les mariages forcés

[Reportage 3/3] Mauritanie: à Mbera, celles qui refusent les mariages forcés

RFI Afrique - En Mauritanie, le mariage précoce est une pratique courante comme dans toute une partie du Sahel.

Dans la région de l’Hodh-Chargui, où se situe le camp de Mbera, 40% des jeunes filles sont mariées avant leur majorité et au Mali, d’où viennent les réfugiés, on atteint près de 50%, selon l’Unicef. Mais certaines refusent. Enveloppée dans sa melharfa verte, Khadidja a encore un regard enfantin et timide. Venue ici, dans ce bout de désert il y a quatre ans, elle vient de fêter ses treize ans.

Zeina, sa mère, elle aussi mariée très jeune, explique pourquoi elle a voulu lui faire épouser son cousin : « On voulait marier notre fille pour des raisons religieuses et surtout pour la préserver de la débauche et la protéger des aléas de la vie. »

Mais pour la jeune Khadidja, il n’en était pas question : « Moi je voulais aller à l’école, pas me marier. Mes parents étaient très mécontents de ma décision, ils voulaient coûte que coûte me donner en mariage. Alors j’ai fondu en larmes, je me suis opposée et finalement j’ai eu gain de cause. »

La peur des grossesses précoces hors mariage

Au HCR, c’est Oulemata Diaouara qui est en charge de régler les conflits entre familles dans ce genre de cas : « On leur assure qu’à l’école, il n’y a pas de violences parce qu’ils ont peur des tentatives de viol et des grossesses précoces hors mariage. C’est ça la grande peur. Mais quand les enfants sont à l’école ou à la maison, ils sont en sécurité. »

Au Mali, 48% des jeunes filles sont mariées avant leur majorité, mais selon l’Unicef la précarité et les conditions de vie des réfugiés poussent les familles à développer encore plus ces pratiques.





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Source : RFI Afrique
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Commentaires (1)

  • mystere1 (F) 06/06/2019 14:36 X

    Dans les temps, le mariage précoce était bien sainte, spirituellement, mais de nos jours-çi, les crises de valeurs sont là, donc les temps ont changé, la femme a évolué d’esprit, vouloir imposer de force une fillette immature à l’entrée de la fleur d’âge ne marche pas souvent en ce 21è siècle, elle a des principes, des aspirations, et futurs projets comme sa génération de son temps, oui, nous ne sommes plus à l’ère de nos aïeules féminines, qui étaient sages, correctes, obéissantes, bref, elles avaient toutes les vertus d’une bonne femme dévouée, contrairement à maintenant car les mœurs ont changé, surtout avec la mondialisation, et en particulier l’avènement des outils de la technologie, dont l’internet et le téléphone, prenons le cas d’une fille donnée en force de mariage par exemple, et s’il lui arrivait de tomber en un beau jeune homme de sa génération, mais elle pourrait agir avec adultère en sortant avec ce dernier, et trompant son mari, ce n’est juste qu’un cas parmi des cas qui ne finissent pas comme faits divers, donc il faut des dames braves comme cette Oulemata Diaouara, pour s’occuper de ces cas sociaux afin d’aider à régler ces genres de familles traditionnelles aux mentalités archaïques du 21è siècles, bien vrai qu’elles craignent que leurs progénitures, en particulier leurs fillettes se perdent moralement de leurs valeurs si elles les envoient à l’école, non il faut aller avec son temps, en gardant ses bonnes valeurs c’est tout, et voilà ce que madame diaouara ou diawara veut sensibiliser et éveiller.