Kassataya - La mort de 13 personnes cette semaine dans un accident de route sur l’axe Nouakchott-Nouadhibou interpelle les autorités de Nouakchott. Ce drame fréquent sur les routes du pays soulève le problème de sécurité routière de l’état des routes et du comportement des automobilistes depuis de longues années.

Ce genre d’accident mortel est malheureusement fréquent sur les principaux axes routiers du pays. L’axe Nouakchott-Rosso étant le plus fréquenté et le plus dangereux depuis des années faute d’entretien.

Les observateurs déplorent l’éternel problème du non respect du code de la route et du mauvais état du tronçon aujourd’hui en pleine réhabilitation grâce aux fonds européens pour la réalisation de 120 km bitumes. La route de l’espoir qui mène à Néma n’est pas en reste appelée route du désespoir à cause du nombre de morts chaque année.

La route nationale RN3 inaugurée en 2003 ne fait pas exception à la règle comme en témoigne l’accident grave cette semaine dont le bilan est lourd avec 13 tues et des blessés graves. Le dénominateur commun de tous ces axes routiers la présence de poids lourds stationnant le plus souvent le long de la route et d’animaux errant la nuit provoquant des accidents.

Des véhicules sans lumières, des vitesses sans limite, l’ensablement des voies, l’absence de code de la route autant de facteurs négatifs qui interpellent les nouvelles autorités de Nouakchott qui viennent de prendre quelques mesures pour l’installation de radars afin de limiter les vitesses.

Et d’autres mesures pour mettre en place des ambulances sur les grands axes pour sauver des vies humaines. Beaucoup de blessés graves perdent la vie ainsi faute de secours immédiats.

Une refonte des transports en commun et une limitation du parc roulant en général venant d’occasions de l’Europe et la chasse aux chauffards sont nécessaires en plus d’une sensibilisation citoyenne aux règles de sécurité routière.

Cherif Kane