RIM Sport - Les footballeurs mauritaniens sont- ils indisciplinés ou ce sont les arbitres qui ont la gâchette facile. La phase aller révèle une forte tendance à de sérieux problèmes comportementaux de joueurs . Les chiffres sont effarants.

En 13 journées, 358 cartons jaunes ont été infligés soit une moyenne de 28 cartons par journée de sept matches. 27 cartons rouges dont 13 récidive et 14 direct ont été attribués. Ces statistiques sont révélatrices de l’état d’esprit des pensionnaires de la Super D1.

Force est de constater qu’en Mauritanie,ces dernières années, les footballeurs et les arbitres entretiennent des rapports heurtés source de tensions répétitives dans les rencontres des compétitions nationales. Rien n’est entrepris pour dégeler cette guerre froide .Et ce ne sera pas pour demain.

Suspendu pour six mois ferme assorti d’une amende de 8.000 MRU, le gardien de FC Tevragh Zeïna Namory Diaw bénéficie d’un vaste élan de solidarité de ses partenaires en équipe nationale,en club et de bon nombre de footballeurs. Ces derniers pointent un doigt accusateur sur l’arbitre Bouh Ould Abdel Aziz et jettent l’opprobre sur le reste de la corporation.

Quant à l’opinion sportive, dans son écrasante majoritaire, sidérée par le comportement de Namory, elle approuve le verdict prononcé par la Commission de Discipline et espère que cela servira d’exemple.

C’est dans cette optiqu’une réflexion mérite d’être menée par les différentes parties prenantes. Tout comme il est nécessaire de réunir autour d’une table arbitres, joueurs et dirigeants, en leur faisant comprendre la nécessité d’adopter et de faire respecter des comportements décents, à se plier à l’éthique.

La FFRIM doit ainsi mener un travail en profondeur.Les clubs se doivent aussi de faire appel à des arbitres retraités pour expliciter les lois du jeu(surtout le code disciplinaire rangé dans les tiroirs) et faire appel à des psychologues en interne pour éviter des attitudes déviantes.