15-02-2020 09:54 - Faits divers… Faits divers… Faits divers…

Faits divers… Faits divers… Faits divers…

Le Calame - Les voyous, la RAV 4 et le vendeur

Le banditisme et la criminalité juvéniles ont malheureusement pris une tournure sans précédent chez nous. Ce ne sont pas les seuls jeunes des quartiers populeux et pauvres qui sont concernés par ce néfaste phénomène. D’autres issus de quartiers nantis font également partie des délinquants nouakchottois. Les geôles des prisons se voient souvent occupés par des fils de riches hommes d’affaires, officiers supérieurs, parlementaires, voire membres du gouvernement.

Certains de ces fils-à-papa dirigent des gangs et l’on s’est habitué à les voir mener des actions criminelles. Arrêtés (rarement…) par la police, ils sont immédiatement relâchés. Déférés (exceptionnellement…) au Parquet, les voici quasiment toujours placés sous contrôle judiciaire…

Jeudi 6 Février vers minuit, une Toyota RAV 4 immatriculée 2167 AA 09, avec, à son bord, trois jeunes hommes, s’arrête auprès d’un vendeur de fruits, non loin de l’école de police du quartier Las Palmas. Le chauffeur demande au vendeur de lui fournir quelques kilos de fruits.

Celui-ci pèse la marchandise, l’emballe, la remet par la vitre baissée, en l’attente de son dû. Mais voilà que la voiture redémarre sur les chapeaux de roue ! Le vendeur saute aussitôt sur le capot et parvient à s’y maintenir, en dépit des diverses manœuvres du chauffeur pour le faire tomber.

Étonnant spectacle, pour les passants impuissants à intervenir, que cette course folle… qui s’achève en percussion contre une autre voiture garée devant une villa voisine de la mosquée Chigali ! Quelques tonneaux plus tard, la RAV4 s’immobilise enfin.

Fort heureusement, ses occupants et le vendeur ne souffrent que de légères blessures. La police embarque les bandits, le commerçant récupère ses fruits. On apprend bientôt que la Toyota appartient à la famille d’un des jeunes impliqués.

Campagne contre les lieux de jeux de hasard

La pratique des jeux de hasard fait partie des actes illégaux banalement commis aux yeux de tous, sans que les autorités ne réagissent. Chaque quartier de la ville en dispose de divers centres : poker, bingo et autres ; fort rarement investis par la police. Des mauvaises langues prétendent que la plupart de ces lieux appartiennent à des personnes influentes.

De fait, on peut y apercevoir, à l’occasion, quelque haut responsable ou politicien et l’on y claque ou empoche, chaque jour, de grosses sommes, sans se soucier de l’interdiction religieuse.

Mais, ces jours derniers, la police a entamé une campagne contre le commerce du hasard. Une place très connue et fréquentée a été fermée àTevragh Zeïna. Son principal gérant est recherché. Quelques autres lieux du même genre ont subi le même sort, notamment au marché Tieb-tieb où la pratique tenait pignon sur rue. La plupart des récidivistes qui s’adonnaient à ces jeux ont été raflés.

Le spectre du Ksar

Le mauritanien est superstitieux de nature. La réprobation islamique d’une telle attitude ne gêne guère la plupart d’entre nous. Certains se croient tenus d’embrasser le miroir sitôt qu’ils cessent de s’y mirer.

D’autres ne voyagent jamais le mercredi. D’autres encore ne mangent pas certaines parties de la viande, par crainte du mauvais sort. Les exemples de superstition ne manquent pas chez nous…

Des habitants du quartier Ksar-Ouest évoquent, eux, un phénomène à classer plutôt dans la catégorie « film d’horreur ». Un spectre aurait été vu à plusieurs reprises, tard dans la nuit, rôdant aux alentours du cimetière. Une vieille femme vêtue de haillons, précisent les supputés témoins, allant et venant des tombes…

Et les anciens de rapporter, à l’appui de ces dires, une légende datant « d’avant même la construction de Nouakchott » : jadis, une vieille aliénée mentale mourut de soif en ces parages et son fantôme hantait les lieux, la nuit… Alors, fantôme de la folle et spectre du Ksar, lien de nature ou… histoire à dormir debout ?

Mosy



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Commentaires (1)

  • Belphegor (H) 15/02/2020 11:19 X

    Ils ont beau être issus de milieux aisés mais il n'en sont pas moins sans bonne éducation à la base, on ne leur apprend pas que la vie en société comporte des droits et des devoirs vis à vis des autres, ce sont leur proches qui les encouragent à récidiver car toujours prompts à les soustraire à la justice quelque soit la gravité des délits commis, la bonne éducation commence a la base car une fois que l'enfant atteint un certain âge il ne peut plus être redressé et devient ingérable aussi bien pour ses proches que pour la société, pour des jeunes censés être la relève de demain ça fait peur.