14-04-2020 10:29 - Mauritanie: convoqué par une commission parlementaire, l'ancien président Aziz va-t-il se présenter?

Mauritanie: convoqué par une commission parlementaire, l'ancien président Aziz va-t-il se présenter?

Le360 Afrique - Plusieurs mois après le début de ses investigations concernant la gouvernance en Mauritanie au cours des 10 années écoulées, notamment la gestion du foncier à Nouakchott et l’attribution de nombreux marchés publics, une commission d’enquête formée par l’assemblée nationale (parlement monocaméral) voudrait désormais auditionner l’ancien président, Mohamed ould Abdel Aziz.

La commission parlementaire estime également nécessaire l’éclairage de Moulaye ould Mohamed Laghdaf, Premier ministre de 2008 à 2014.

Des convocations auraient été ainsi adressées à ces deux anciens hauts responsables de la République, pour qu’ils viennent éclairer la lanterne des députés sur certaines affaires.

La commission d’enquête parlementaire a déjà entendu Yahya ould Hademine, Premier ministre du 20 août 2014 au 30 octobre 2018.

Dans le cas de l’ancien président, Mohamed ould Abdel Aziz, la convocation suscite de nombreuses interrogations au sein d’une opinion, largement convaincue que l’ex-homme fort de Nouakchott ne répondra pas à la requête des députés.

Thèse confortée par l’analyse d’un avocat mauritanien établi au Canada, maître Takiyouallah Eida, qui explique que l’ancien président de la République «ne sera tenu de répondre que devant une cour saisie pour des faits de haute trahison».

Cette commission d’enquête parlementaire de neuf membres mène des investigations sur sept dossiers de malversations présumées touchant à plusieurs secteurs pendant la dernière décennie: foncier à Nouakchott (vente d’écoles publiques), énergie, équipement, contrat avec la société chinoise Poly Hondong (pêche),…

Par notre correspondant à Nouakchott
Cheikh Sidya




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Commentaires (3)

  • MAROU2015 (H) 15/04/2020 07:14 X

    On ne peut pas comparer AZIZ à Daddah, Haidalla et Taya. Ces 3 hommes non rien détourné non rien vendu du patrimoine de l État. AZIZ doit rendre au peuple ses biens. Il a déshonoré la fonction présidentielle. Il peut bien prendre des avocats mais il faut qu il réponde.

  • lass77 (H) 14/04/2020 16:04 X

    Ce parlement doit s'atteler à faire autre chose et cesser l'enfumage. En quoi la présence d'Aziz réglerait quelque chose ? Si des gens ont pillé les deniers publics qu'ils soient poursuivis par la justice, ce qui ne sera jamais le cas. Ce n'est pas en convoquant un ancien president qui prouve une quelconque vitalité democratique ou de séparation de pouvoir.

  • medmedelmaouloud (H) 14/04/2020 12:00 X

    Ceux qui me connaissent savent bien que je n’ai aucune dette envers Mohamed ould Abdel Aziz. Ce qui suit n’est donc pas une défense de l’homme mais plutôt de la république. Il est tant que nous dépassions nos mauvaises habitudes d’affoler nos responsables quand ils sont en poste et les ridiculiser et les humilier une fois hors service. Hier tout le monde ou presque faisait la courbette à Mohamed ould Abdel Aziz et aujourd’hui nous voulons le trainer dans la boue. Avant lui Feu Daddah (Allah yarehmou), Haidalla et Taya ont été objets des mêmes seines. En continuant à faire ainsi nous nous éloignons de l’Islam qui exhorte au respect des déchus et nous n’encourageons pas ceux qui gouvernent et dirigent à bien travailler. Au contraire, nous encourageons ainsi la corruption et le détournement des deniers publics. Mohamed ould Abdel Aziz est un ancien président de la république et ne doit pas être convoqué comme les autres devant les enquêteurs. Il doit être traduit en justice devant une cour spécialisée, comme celle crée par son prédécesseur et annulée par lui et, s’il est reconnu coupable, subir la peine qu’il mérite dans des conditions étudiées, ce qui ne veut pas dire dans un hôtel 5 étoiles. IL A DROIT A LA DOUBLE DIGNITE : HUMAINE ET D’UN ANCIEN PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE IL A DROIT, LE CAS ECHEANT, A UN PROCES EQUITABLE. Si le président Mohamed ould Abel Aziz est présumé coupable de fautes ou d’erreurs, reconnaissons quand-même qu’il n’a pas fait que des fautes ou des erreurs. C’est en tout cas mon point de vue, moi qui, je le rappelle, n’ai aucune dette personnelle, ni moi-même ni mon groupe social, à son égard.