12-05-2020 16:09 - DossierRP/04: Non-lieu pour Bouamatou et ses coaccusés

DossierRP/04: Non-lieu pour Bouamatou et ses coaccusés

Le Calame - Le célèbre banquier Mohamed Ould Boumatou, son vice-président, Mohamed Ould Debagh, 17 anciens sénateurs, 2 syndicalistes et 4 journalistes, poursuivis pour corruption présumée depuis le 31 août 2017, bénéficient d’une ordonnance de non-lieu rendue par un juge d’instruction du tribunal de Nouakchott/Ouest, lundi enfin d’après midi.

Ce nouvel épisode marque la fin des poursuites du dossier RP04/2017, déclenchées dans la foulée d’un référendum constitutionnel organisé au forceps le 05 août 2017, qui a abouti à la suppression du sénat et au changement des symboles de la République (drapeau et hymne national).

Ainsi, le juge est parvenu à la conclusion d’une absence de preuves matérielles pour des faits de corruption à l’encontre des personnes poursuivies dans ce dossier, au bout de 3 années d’enquête.

Une affaire dont la véritable toile de fonds était la volonté du président Mohamed Ould Abdel Aziz de passer en force pour un troisième mandat interdit par la constitution, selon de nombreux analystes.

Commentant l’ordonnance du magistrat chargé de l’enquête, Maître El Yezid Ould Yezid, qui a défendu Bouamatou et ses coaccusés « se réjouit d’une décision qui conforte le principe de la présomption d’innocence, en l’absence de preuves.

Celle-ci démontre clairement que ces poursuites avaient un caractère purement politique, et étaient dénuées de tout contenu judiciaire ».

Mohamed Bouamatou, fondateur de la Générale de Banque de Mauritanie (GBM), cousin tribal et ex allié de Mohamed Ould Abdel Aziz, est rentré au pays il y a quelques mois, après une dizaine d’années d’exil au Maroc et en Europe.



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Commentaires (3)

  • hayerim (H) 13/05/2020 15:57 X

    Juste retour des choses...mais seulement pour qui ne connait pas tout ce monde impliqué. Comme ailleurs, la justice, ici, est instrumentalisée par le pouvoir par le pouvoir...et ceux qui possèdent l'argent, nerf de la guerre, même douteux. Ce dénouement aura, en tous cas pour les compères ci innocentés, permis au banquier d'Aziz, patron des patrons du temps de Mouawiya et pourvoyeur, à qui il veut et qui paye le plus de commission, de presque tous les marchés de l'Etat (appui présidentiel oblige!), cet innocentement, a permis donc à ce fameux homme d'affaire, agent comptable et pur commerçant de son état, de se blanchir et blanchir le butin de son cartel. Rappelons que ni impôts ne furent payés, ni la légalité envers l'Etat et les autres clients privés et publics, dans les affaires ne furent observées par la GBM (elle sait comment elle a arnaqué l'Etat et les sociétés publiques et privées via le trucage des comptes!) et ses consoeurs . Alors, profitez de cette liberté et n'en rajoutez pas, SVP. Cet homme est coupable et devrait faire moins de bruit et se faire racheter en payant plus de 20 ans d'impôts impayés. Ely a été gentil et a laissé tout passer en perte et profit afin de passer le cap des turbulences trop risquées par la RIM mais de là à faire des louanges aux sangsues, ah là il faut arrêter. Peut être qu'Aziz aussi, aura la même chance. Wait and see?

  • layma (H) 13/05/2020 15:50 X

    S'ils ont été jugé et condamné par (AZIZ).Nous peuple réclamons un jugement pour nous éclairer.Les intéressés devraient réclamer un jugement et non une décision présidentielle. Ce JUGE qui avait condamné n'est-il pas lui encore qui a signé la relaxe. A quelle justice nous juge ces juges.

  • lass77 (H) 12/05/2020 16:16 X

    Justice de honte et d'hypocrisie . Pourquoi avoir attendu le départ d'Aziz du palais présidentiel , il fallait montrer qu'il y'a bel et séparation des pouvoirs dans ce pays hélas.