08-06-2020 18:45 - Chrono/virus : Les masques du covid à l’épreuve de la pandémie

Chrono/virus : Les masques du covid à l’épreuve de la pandémie

Le Rénovateur Quotidien - Le ou la covid-19 a non seulement brisé les normes sociales, culturelles et communautaires, mais instauré ses codes de conduite à tous les échelons de la vie sans exception géographique et humaine.

Tant que la communauté scientifique n’a pas découvert le remède miracle pour sauver le monde. En attendant le coronavirus règne en bourreau impitoyable arrachant des millions de vies humaines à l’affection des vivants. La pandémie a traversé les frontières, cloué au sol les vols, fermé les industries et mis en péril les économies les plus puissantes.

Que dire des pays pauvres qui s’écrasent au moindre passage du virus. Mais qui fatalement continuent à dire que ce qui devait arriver est arrivé inévitablement. Aucune volonté humaine ne pouvait s’y opposer !

Partagés entre la certitude scientifique, la naïveté stupide et le laxisme illimité et déconcertant, les mauritaniens vivent différemment la situation du covid. Dans la foule certains s’avancent masqués par le turban traditionnel ce compagnon éternel d’une large frange de la population aux pas indolents.

Les hommes comme les femmes continuent à arborer jalousement cette ancienne culture du cache-visage soit pour des contraintes climatiques ou par habitude Un accoutrement traditionnel pour les hommes qui s’y adonnent et un conformisme social ou une marque de pudeur ou de discrétion morale pour certaines femmes. Entre les deux raisons d’autres le portent pour échapper à l’œil de Caen.

La propagation du coronavirus et l’adoption du masque n’a pas pris au dépourvu les mauritaniens habitués à se voiler les visages à toutes épreuves climatiques. Cette fois la bombe du corona a rameuté les plus rétifs à la protection faciale. Le masque qui était encore rare dans les centres de santé tout comme les gants ou le gel hydro-alcoolisé se sont imposés comme une obligation contre le covid. Le marché n’en est pas en rupture en cette période de crise sanitaire. De tous les labels, on en dispose à portée de main.

Il y en a surtout pour toutes les bourses. De toutes les couleurs, de toutes les tailles de nez et de bouche. Certains en le portant ont l’allure de « gougous » saltimbanques de ces contes populaires de nos grand –mères ; d’autres friment, d’autres comme un supplice punitif.

Tout ça à cause de cet étrange virus résultant de la bêtise des manipulations scientifiques qui ont remis en cause les certitudes des plus grands laboratoires et centre de recherches. Le coronavirus a dans cette conjoncture terrible érigé la vie en masques. Taillé nos gestes sur mesure sans nous dire quand cela va finir.

Dans sa course vertigineuse, le covid-19 a du coup fait tomber beaucoup de masques indivisibles et le fera encore ici en Mauritanie et ailleurs. Quand le temps a encore devant cette épreuve des récits à écrire. Nous, mauritaniens, savons que notre existence tient sur un fil de rasoir et qu’en l’absence des moyens les plus simples pour traiter les pathologies bénignes, nous courons tous les risques en nous exposant à une maladie qui ravage les pays les plus développés qui ont craqué sous la force de ce virus.

Que reste –t-il à faire si ce n’est mettre le nez sous un masque et continuer de prier Allah de nous épargner de cette pandémie, sans oublier de rester confiné plus de 90% de temps chez soi au lieu d’arpenter les rues avec le risque de frôler le virus en communauté ou à l’ extérieur.

Amadou Diaara





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