11-06-2020 07:00 - Nouadhibou: Le Député-maire communique sur l’emprisonnement du bloggeur Ahmed Ould Mohamed Salem

Tawary - Ce communiqué a pour but d’éclairer l’opinion publique sur les raisons qui ont conduit le Juge d’instruction du Tribunal de la Wilaya de Nouadhibou à l’incarcération d’Ahmed Ould Mohamed Salem Ould Kerkoub en prison.
Il est important de savoir que l’intéressé est poursuivi en vertu d’une procédure n°29/2020 pour une série d’inculpation : Calomnie, injure, outrage à l’autorité publique dans l’exercice de ses fonctions, particulièrement d’un Député Maire, jouissant d’une protection juridique en sa qualité d’Officier de Police Judiciaire. Tout cela publié à travers les réseaux sociaux.
Ces agissements blâmables, répréhensibles, passibles de peines en vertu des articles 449 – 349 – 348 du Code Pénal Mauritanien et les articles 27-38 – 39 de la loi 2016/07, portant réglementation de la fonction de Journaliste.
L’accusé a été mis sous contrôle judiciaire en vertu de l’ordre n° 33/2020 en date du 27/01/2020 par le Juge d’instruction chargé du dossier qui a confirmé l’ordre de contrôle effectué par la Chambre d’accusation de la cour d’appel de Nouadhibou la semaine passée.
Parmi les clauses de l’ordre du contrôle judiciaire : éviter de s’attaquer au Maire soit par des paroles, des signes, des écrits ou des publications, concernant sa qualité ou sa personne.
A aucun moment l’intéressé n’a respecté les clauses des contrôles judiciaires.
Il a même intensifié sa campagne calomnieuse contre les valeurs et la morale, publiant les mensonges, déformant la réalité, décidé à s’attaquer continuellement au Maire, à la Commune, à son personnel, à ses partenaires de la Société Civile, à la Presse, aux Médecins étrangers qui ont fourni des efforts considérables pour servir les populations.
Le Zèle ne s’est pas arrêté à ce niveau. En effet les institutions de l’Etat n’étaient pas épargnées (Ministres, Walis, et même la Présidence de la République).
Le seul objectif à travers ce comportement inadmissible est d’affecter les services importants offerts par la Commune aux citoyens (réfection des écoles, services de santé etc..).
Il est clair que ces agissements ne peuvent s’inscrire à aucun moment dans le cadre de la liberté de la Presse garantie par la Constitution et les lois.
La liberté de la presse ne signifie pas désordre ni intoxication, ni règlements de compte.
La liberté de chacun s’arrête là où commence celle de l’autre.
Le blogging constitue un style nouveau de liberté d’expression. Utilisé à bon escient pourrait être bénéfique s’il respecte ses dimensions naturelles à savoir l’objectivité, la fiabilité, la neutralité, la responsabilité, le respect de la religion, des valeurs des institutions, et la liberté individuelle des autres.
Par contre si son but est de perturber le bon fonctionnement des institutions élues pour créer un climat de confusion visant à paralyser la marche de la réforme entreprise par la Commune de Nouadhibou, dans ce cas, il serait DESTRUCTIF.
Que les uns et les autres sachent que la Commune encourage la liberté d’expression et accepte la critique constructive, mais n’acceptera pas que la tranquillité et la quiétude soient perturbées, ce qui portera préjudice aux intérêts de la population préservées par les valeurs et les règlements en vigueur en République Islamique de Mauritanie.
LE DÉPUTÉ MAIRE
M. EL GHASSEM BELLALI