Terroir Journal - Au mois de mars dernier, l’état mauritanien avait signé des contrats avec les gérants de plusieurs auberges à Aleg, Boghé,Bababé et MBagne pour y confiner des compatriotes rentrés clandestinement du Sénégal.

Les auberges sont Hawa Mokhtar, Eco-Tourisme, Thiorfi Palace, La Case, Luzerne, (Boghé) Tropique Tours Bababé et Djimméra (MBagne).

Pendant 24 jours, ces auberges ont accueilli et nourri nos compatriotes malgré des difficultés énormes rencontrées avec certains confinés selon l’un des gérants qui peine aujourd’hui à sortir à cause des dettes contractées auprès de certains commerçants de la place et restées impayées.

Ces gérants se retrouvent aujourd’hui incapables de payer les factures salées de la SOMELEC et la SNDE. Des auberges qui ont rempli pleinement leur part du contrat signé avec l’état. Mais ce dernier non. Une grosse arnaque serait-on tentée de dire de la part du pouvoir. Et la grande majorité des meubles et de la menuiserie se trouvant dans ces auberges ont été abimés nous affirme Sada Wane, gérant de l’auberge Hawo Mokhtar.

Les employés de ces auberges n’ont pas été payés faute d’entrées. Tinado Haîdara est une jeune dame qui gère l’auberge Eco-Tourisme et s’étonne de la réaction des autorités étatiques. Elles ont, dit-elle, sollicité nos services, signées des contrats en plus avant de nous tourner le dos ! Maintenant, nous ne savons plus à quel saint se vouer s’interroge t- elle, la voix cassée. Où sont passés les milliards offerts par nos généreux donateurs ?

Les citoyens mauritaniens sont livrés à eux-mêmes. Pas de voyage à Nouakchott, pas de traversées légales du fleuve, pas d’aide en faveur des citoyens distribué par l’Etat et pas question d’honorer les engagements contractés par l’état envers les différents prestataires de services comme les hôteliers de la région du Brakna. Où va la Mauritanie si elle continue comme ça ?