Sahara Médias - Les nations unies, l’union européenne, l’union africaine et la CEDEAO, dans un communiqué commun, ont appelé le gouvernement malien à créer un climat favorable à un dialogue politique sérieux et la libération des dirigeants de l’opposition.

Le communiqué a condamné toutes les formes de violences à l’origine de la mort de plusieurs personnes et la blessure d’autres, réaffirmant leur rejet des atteintes aux biens publics et privés et notamment les bâtiments de l’état.

Le communiqué ajoute que ces institutions ont suivi avec intérêt la question de l’arrestation des dirigeants des forces de l’opposition et trouvent que cela ne sert pas un climat de dialogue auquel avait appelé le président Ibrahim Boubacar Keita et le premier ministre.

Il se réfère par ailleurs aux conclusions auxquelles est parvenue la mission ministérielle de la CEDEAO et son appel à la nécessité de parvenir à une solution politique appropriée à travers un accord à même de permettre une sortie de crise.

Le président malien avait fait un certain nombre de concession afin d’apaiser la situation dans le pays dont la plus importante la dissolution de la cour suprême, la reprise des élections législatives dans les circonscriptions où l’opposition estime qu’il y a eu des fraudes et la proposition faite à l’opposition d’entrer dans un gouvernement d’union nationale.

Mais le mouvement d’opposition qui compte des chefs religieux, des organisations de la société civile et des mouvements politiques a élevé le niveau de leurs revendications en demandant purement et simplement la démission du président de la république, l’entame d’une période transitoire que dirigera une premier ministre désigné par l’opposition et disposant de tous les pouvoirs.

Cette crise politique vient compliquer davantage la situation du pays qui souffre depuis plusieurs années d’une crise sécuritaire aigue à cause de la guerre dans le nord et l’insécurité dans le centre théâtre de violences inter-ethniques.