14-07-2020 07:00 - ENER/ATTM. L’argent des droits des licenciés de l’ENER utilisé pour la piscine du Ranch de Toueila ?

Points Chauds - Ils ont été à l’époque licenciés après la fonte de l’ENER dans la gestion désastreuse de l’ATTM.
Une des manœuvres de diversion de l’ancien président pour sacrifier des institutions après les avoir mises à genoux. Jusqu’à présent les spécialistes des questions économiques se posent la question de savoir qu’est ce qui a pris l’ancien chef de l’Etat Mohamed Ould Abdel Aziz de décider sans forme de procès de liquider physiquement et juridiquement l’ENER et d’injecter ses moyens (ou ce qui en reste) dans la ATTM filière de la SNIM ?
Et pourtant c’est tellement évident. L’ATTM a toujours été un gouffre financier et une manne financière utilisée sous forme de robinet ouvert pour déverser des moyens financiers en pots de vins ou en financements injustifiés au profit de l’ancien chef de l’Etat ou de ses proches directement ou par personnes interposées.
Pourtant c’est la vérité qu’on découvre en regardant de plus près les manœuvres opérées par celui qui n’a jamais raté une occasion de tirer profit de tout.
Sur le plan logistique
L’ENER disposait de moyens techniques énormes. Des gros engins, des niveleuses, des engins de terrassement, des camions, des compacteuses, des pelles mécaniques, des poseuses d’asphalte. Ces engins sont souvent neufs et parfois peu utilisés. Du très bon matériel acheté sur financement du budget de l’Etat. Une fois fermée l’ENER pouvait céder ou reformer une partie de ce matériel de gré-à-gré à des individus qui opèrent dans le domaine des travaux publics ou du génie civil, qui ont obtenu des marchés de l’ENER. Donc, d’une pierre plusieurs coups, ces individus tirent multiples profits de cette dissolution de l’ENER.
Comme par exemple le siège de l’ex-ENER dont le terrain a valeur immobilière inestimable et qui est un domaine public. Le siège est actuellement occupé par la Compagnie de transport aérien la Mauritanienne Airlines. Est-il vendu ? Est-il loué ? Sa mise à la disposition de la MAI, l’une des grandes réalisations de l’ancien chef de l’Etat bâtisseur de la Nation et bâtisseur de fortune personnelle cache un accord de dessous ? Ceci d’une part.
Sur le plan financier
La décision de fermer l’ENER, selon un journaliste analyste économique clos un dossier qui était en suspens. Elle verse le passif de 11 milliards de dépenses injustifiées qui ont été dilapidés sous la direction de l’ancien conducteur « d’engins de terrassements » de l’économie Yahya Ould Hademine qui a laissé l’ENER sous perfusion et assistance respiratoire en salle de réanimation.
En déclarant la faillite de la Société, l’action financière est éteinte de facto. Parce que l’ATTM ne prendra pas en compte un passif débiteur cela va s’en dire.
C’est dans ce climat que les 137 employés ont été sacrifiés versés en compte pour l’ATTM qui les a purement et simplement licenciés massivement et abusivement sans tenir compte de leurs compétences, de leur savoir faire, et de leur ancienneté dans la société.
L’ATTM, en infraction avec la loi a mis à la rue ces employés, ex-employés de l’ENER qu’elle s’était pourtant engagée dans une entente avec le gouvernement à prendre en charge et en compte. C’est plus tard que le tour qu’elle a joué avec la complicité de l’ancien président a été mis au grand jour. ATTM avait procédé à un nouvel engagement de personnel sans expérience professionnelle pour fui ses responsabilités juridiques.
Pourquoi alors l’ATTM n’avait pas payé les droits à ces travailleurs licenciés abusivement ? Elle avait –selon les licenciés- évoqué qu’elle n’a pas les moyens pour éponger un passif qu’elle hérite d’une mauvaise gestion et d’un détournement. L’Affaire de Wone Osmane accusé injustement pour détournement de deniers publics qui a été sacrifié, et détenu sans jugement jusqu’à son acquittement sous pression de la rue.
Pourquoi ATTM filiale de la SNIM, n’a pas les moyens de régler les arriérés de ces employés pris en héritage de cession ? Parce qu’à dit un journaliste, elle ne pouvait pas payer les droits des travailleurs parce que son argent versé à la fondation de la SNIM a servi pour construire une piscine dans le ranch de Aziz, le Jakob Zuma mauritanien et pour clôturer son domaine privé sur la route d’Akjoujt.
La marche d’aujourd’hui est la troisième que ces mauritaniens qui ont travaillé dans des conditions inimaginables pour relier des villes entières enclavées par des goudrons de très bonne qualité et qui ont entretenus des routes dans des conditions extrêmes pour sauver des vies de passagers dont les véhicules étaient exposés aux risques de sables mouvements. Cette fois, la marche sera-t-elle la bonne ?
Le « président des pauvres », le vrai cette fois, va-t-il lever cette injustice et faire remettre aux travailleurs leurs droits, détournés pour des travaux d’aménagements d’un ranch à Touweile avec la bénédiction de la Fondation de la SNIM ? L’argent pillé qui aurait pu payer des droits prévus par la loi va t’il revenir aux pères et mères de familles envoyés dans la rue ? Oui. Leur problème sera réglé a dit un journaliste très célèbre. Comment ? Il a répondu simplement parce que Ghazouani à horreur de l’injustice sociale.
Mohamed Chighali