Cissé Housseynou - Très cher frère et ami Isselkou suite à votre démission, qui est une première dans ce pays, vous êtes propulsé au-devant de l'actualité par ce qui dans un pays normal serait banalement le geste d'un homme qui se veut libre et humain.

Le bruit soulevé montre combien nous sommes mesquinement un peuplement ou une population et non un peuple. Je dois dire des individus constitués et très loin de l'idée d'une nation ou d'un état respectable et respecté. En lisant l'actualité de ces jours, j'ai cru qu'on nous parlait d'une autre personne que vous.

Un homme qui démissionne et abandonne ses privilèges pour son honneur et montrer le peu de dignité qui reste à son pays m'avait même inspiré de titrer : "Applaudissez pour l'ex- ambassadeur Isselkou". Je dois vous confesser que la tentation était grande.

La passion m'aurait poussé à prendre place sous cette "khaima" autour d'un thé pour palabrer comme tous ces Mauritaniens qui prennent le temps de vous féliciter ou encourager. Une erreur fatale que l'avenir ne m'aurait jamais pardonné

Entre mes prières pour mon professeur le journaliste Jedina Deida à qui nous souhaitons la totale, mon soutien inconditionnel à mon frère Khaly Diallo et le manque de sérieux de notre Commission d'Enquête parlementaire, mes nuits firent longues au clavier de mon ordinateur avec mes amis et connaissances qui m'interpellent souvent sur l'actualité du moment et des moments du pays.

Excusez- moi, je ne pouvais donc savoir qu'il s'agissait de vous le docteur en mathématiques dérivé de la modélisation des algorithmes de la constance de cette logistique Einsteinique aux tracés paraboliques ou hyperboliques marqués par une variation aux limites de l'homme normal et du haut fonctionnaire exponentiellement Népérien qui fait et façonne l'homme que vous êtes.

Que les lecteurs m'excusent d'avoir ironiquement cherché par cette fonction physicomathématique à impressionner mon professeur Diallo Math et mes promotionnaires de la Terminale D du lycée de Rosso.

Dites-moi qu'il ne s'agit pas de vous l'ex- président de l'Université, ex- Dircab. Pas vous l'ex-ministre qu'on accuse dans ce dossier qui ne vous concerne nullement. Pas vous. Si vous êtes vraiment coupable c'est d'avoir servi votre pays avec les principes d'un patriote très loin de l'hypocrisie ou de l'immoralité chauvine devenue le paradigme politique des hommes qui nous gouvernent.

Il ne faut pas trop vous en faire, car nous connaissons les membres de cette commission. Mais entre nous, vous êtes ironiquement coupable de vos capacités d'homme d'État face à cette commission politiquement dépendante et souverainement "Vournanique" comme l'affirme l'opposition.

Cette farce doit prendre fin. Ghazoinie et tout le pays doivent se tourner vers l'être et le bien-être du peuple car cette commission ne changera rien à notre être pas parce qu'il ne faut pas faire la lumière de l'ère d'Aziz, tout simplement parce qu'elle ne semble pas en avoir montré le sérieux et les qualités qui vont avec.

Cisse Housseynou birama
L'avocat du peuple