20-07-2020 14:30 - CEP Mauritanie : Ould Ghazouani et Ould Aziz rattrapés par l’histoire

CEP Mauritanie : Ould Ghazouani et Ould Aziz rattrapés par l’histoire

Kassataya - Ould Ghazouani et Ould Aziz deux anciens généraux de l’armée dont le destin est lié jusqu’au moment où le premier succède au deuxième au palais de Nouakchott après deux mandats. Un lourd héritage que le nouveau président Ould Ghazouani tente de porter avec sa majorité qui s’est lancée dans une commission d’enquête parlementaire pour faire la lumière sur une décennie de gabegie et de corruption.

Une commission d’enquête parlementaire qui semble buter sur la constitution de la haute cour de justice pour des raisons techniques liées au calendrier de mise en œuvre de la haute cour de justice. La plénière de la conférence des présidents de l’assemblée nationale le 27 juillet prochain ouvre des perspectives de renouvellement de ses membres.

C’est dans ce contexte un peu confus que la commission d’enquête parlementaire est appelée à aller jusqu’où bout pour rendre son rapport avant la fin de la session parlementaire le 31 juillet prochain.

Des conclusions attendues par les observateurs et par les mauritaniens sur la mauvaise gestion du pays par l’ancien président et ses gouvernements respectifs. Des ministres en activité seraient impliqués dans plusieurs scandales financiers et fonciers de cet ancien régime.

Aujourd’hui cette situation d’ancien président traqué par une commission d’enquête parlementaire replonge les mauritaniens dans le passé. L’histoire retiendra que le putschiste général Ould Aziz en 2008 sous la bénédiction de son ami général Ould Ghazouani avait enclenché une commission d’enquête parlementaire sur la gabegie du président déchu Sidi Ould Cheikh Abdallahi et son épouse. Une fois élu en 2009 le président Aziz classe les dossiers.

Une décennie après c’est lui qui pourrait être poursuivi par la haute cour de justice pour haute trahison après avoir contribué pourtant à l’alternance militaire en choisissant Ould Ghazouani comme son dauphin contre vents et marées. Le nouveau président et l’ancien président sont ainsi rattrapés par l’histoire. Les mauritaniens attendent maintenant la fin de l’impunité qui fait rage dans le pays depuis des décennies.

Cherif Kane



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Commentaires (2)

  • chos (H) 20/07/2020 16:05 X

    Je plaide avec preuves irréfutables que notre pays héritier du systéme français de 1952 détruit chaque année 95% de l'avenir de notre jeunesse et ferme les oreilles et les yeux au profit des oiseaux limicoles des Parcs européens et indifférence à nos écrits d'élus régionaux expérimentés sur l'opportunité de réaliser immédiatement des autosuffisances alimentaires à faibles coûts . cheikhany_ouldsidina@yahoo.fr .

  • mdmdlemine (H) 20/07/2020 15:14 X

    Monsieur Kane je pense que Aziz est rattrapé par l'histoire et Ghazouani est réhazbilité par le présent et le futur, sachant qu'il était étranger à la politique au cours de la décennie passée où il s'était consacré stricto sensu à l'aspect militaire Il faut comprendre la clémence de l'ex président Sidioca (Ould Cheikh Abdallahi), de l'opposition de Aziz vis-à-vis de Ghazaouni pour saisir que les deux ex amis n'avaient pas la même vision du politique et qu'Aziz était un irréductible et que Ghazouani ne pouvait que patienter pour décapiter les sept têtes du serpent Autre chose Ghazouani rejoindra Aziz dans ses passifs s'il ne régle pas les abus de la décennie passée alors qu'il peut être rhablité voire connaitre la conséceration en rendnt au peuple ses sous et en jetant les corrompus et les corrupteurs dans les prisons Autrement Ghazouani doit penser à son honneur au cours de l'actuel mandat qui est accroché à sa capacité à bien mettre le pays sur les rails et de juger les auteurs des maux de la Mauritanie Sinon il prendra imprudement le chemin du déshonneur aprés avoir été dans toutes les dispositions de lever le pays de la merde C'est d'autant vrai qu'il dispose du pouvoir, de la majorité, de l'armée, du peuple et de l'opposition Avec tous ces atouts ne pas juger l'histoire c'est s'attendre à être juger soi même