13-08-2020 00:30 - Nigeria: un chanteur soufi condamné à mort pour blasphème dans l’État de Kano

Nigeria: un chanteur soufi condamné à mort pour blasphème dans l’État de Kano

Le360 Afrique - Un chanteur nigérian soufi a été condamné à mort par pendaison par un tribunal islamique pour avoir blasphémé contre le prophète Mohammed. Agé de 22 ans, Yahaya Sharif-Aminu n’a pas nié les accusations portées à son encontre.

Il est musulman et chanteur soufi. Cela n’a pas empêché que Yahaya Sharif-Aminu, âgé de 22 ans, soit condamné à mort par pendaison par un tribunal islamique de l’Etat de Kano, un Etat du nord du Nigeria, pour avoir blasphémé contre le prophète Mohamed dans une chanson qu’il a fait circuler via WhatsApp, selon BBC Afrique.

Suite à la diffusion de celle-ci, des manifestants ont brûlé la maison de la famille du chanteur et se sont rassemblés devant le siège de la police islamique pour exiger que la justice islamique soit appliquée contre lui.

Le chanteur a été arrêté et traduit en justice le mardi 11 août devant un tribunal islamique. Ayant plaidé coupable, le jeune chanteur a été condamné à mort dans la foulée et devrait être pendu. Il pourra tout de même faire appel de cette condamnation à mort.

En effet, si 12 Etats musulmans du nord du Nigeria recourent à la fois à la loi laïque et la charia (sachant que cette dernière ne s’applique pas aux non-musulmans), rappelons tout de même qu’une seule des nombreuses condamnations à mort prononcées par les tribunaux islamiques a été exécutée en 2000 lorsqu’un homme reconnu coupable du meurtre d’une femme et de ses deux enfants a été pendu.

Une fois la condamnation à mort prononcée, l’exécution doit recevoir l’approbation du gouverneur de l’Etat. De plus, les jugements prononcés par les tribunaux islamiques peuvent être contestés devant les tribunaux laïques et la Cour suprême. Toutefois, pour les adeptes de la loi islamique, ces condamnations sont censées avoir un effet dissuasif sur la population.

En 2016, une personne a ainsi été condamnée à mort pour avoir déclaré que Cheikh Ibrahim Niasse, le fondateur sénégalais de la secte Niassère affiliée à la Tijaniya, «était plus grand que le prophète Mohammed». Cheikh Ibrahima Niasse compte de très nombreux disciples en Afrique de l’Ouest, particulièrement au Sénégal, au Nigeria et en Mauritanie.

Par Kofi Gabriel



Les articles, commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité


Commentaires : 0
Lus : 1966

Postez un commentaire

Charte des commentaires

A lire avant de commenter! Quelques dispositions pour rendre les débats passionnants sur Cridem :

Commentez pour enrichir : Le but des commentaires est d'instaurer des échanges enrichissants à partir des articles publiés sur Cridem.

Respectez vos interlocuteurs : Pour assurer des débats de qualité, un maître-mot: le respect des participants. Donnez à chacun le droit d'être en désaccord avec vous. Appuyez vos réponses sur des faits et des arguments, non sur des invectives.

Contenus illicites : Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur. Sont notamment illicites les propos racistes ou antisémites, diffamatoires ou injurieux, divulguant des informations relatives à la vie privée d'une personne, utilisant des oeuvres protégées par les droits d'auteur (textes, photos, vidéos...).

Cridem se réserve le droit de ne pas valider tout commentaire susceptible de contrevenir à la loi, ainsi que tout commentaire hors-sujet, promotionnel ou grossier. Merci pour votre participation à Cridem!

Les commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité.

Identification

Pour poster un commentaire il faut être membre .

Si vous avez déjà un accès membre .
Veuillez vous identifier sur la page d'accueil en haut à droite dans la partie IDENTIFICATION ou bien Cliquez ICI .

Vous n'êtes pas membre . Vous pouvez vous enregistrer gratuitement en Cliquant ICI .

En étant membre vous accèderez à TOUS les espaces de CRIDEM sans aucune restriction .

Commentaires (0)