14-04-2023 12:33 - Peines alourdies en appel pour les trois accusés du viol d'une fillette au Maroc

Peines alourdies en appel pour les trois accusés du viol d'une fillette au Maroc

TF1 - Les peines de trois hommes, accusés de viols à répétition sur une fillette, ont été alourdies dans la nuit de jeudi à vendredi par la cour d'appel de Rabat. L'un des individus a écopé de 20 ans de prison ferme, les deux autres de 10 ans chacun.

Après un jugement en première instance qui avait indigné l'opinion par sa clémence, la Cour d'appel de Rabat a durci le ton. Dans la nuit de jeudi à vendredi, l'instance a lourdement condamné trois hommes accusés de viols à répétition sur une mineure.

L'un des individus s'est vu infliger une peine de 20 ans de prison ferme. Les deux autres doivent, eux, passer dix ans derrière les barreaux. À cela s'ajoutent des dommages et intérêts d'un total de 140.000 dirhams (plus de 12.500 euros).

"Nous sommes satisfaits du verdict qui a rendu justice à la victime, ceci dit nous n'avons pas compris pourquoi deux accusés ont écopé de 10 ans chacun seulement", a réagi l'avocat de la victime, Abdelfattah Zahrach, à la sortie du tribunal. Il a précisé qu'il envisage le pourvoi en cassation "après concertation avec la famille".

La victime âgée de 11 ans au moment des faits

Sanae, 12 ans aujourd'hui, était âgée de 11 ans au moment des faits. Elle a "subi des viols à répétition sous la menace", dans un village près de Rabat, ce qui a entraîné une grossesse, selon des ONG de défense des droits des femmes. La victime est, dans la foulée, devenue mère (son enfant est désormais âgé d'un an et un mois).

Les prévenus, âgés de 25, 32 et 37 ans, qui encouraient jusqu'à 30 ans de prison ferme, étaient poursuivis en appel pour "détournement de mineure" et "attentat à la pudeur sur mineure avec violence". La peine maximale a été requise par le parquet. "Si c'était possible, j'aurais requis la peine capitale (le Maroc a de facto aboli la peine de mort, n'ayant procédé à aucune exécution depuis 1993, ndlr)", a même déclaré le procureur du roi.

Une affaire qui met en lumière un débat de fond

Pour sa part, Sanae "a réitéré son témoignage" devant la cour, a indiqué à l'AFP l'avocat Me Mohamed Sebbar. De leur côté, les trois accusés ont nié en bloc. L'un d'eux, confronté au test ADN qui prouve qu'il est le père biologique de l'enfant de Sanae, s'est contenté de répéter : "Je ne sais pas". Également offensive, la défense a jugé les déclarations de la fillette "contradictoires" et a plaidé "l’innocence" pour les prévenus. Sans succès.

Depuis qu'elle est devenue publique, l'affaire a profondément ému l'opinion publique marocaine, qui a dénoncé un premier jugement "laxiste" et "choquant". Une pétition en ce sens a recueilli plus de 35.000 signatures. La décision était d'autant plus incompréhensible qu'elle avait accordé des circonstances atténuantes aux accusés.

Ce drame a relancé le débat sur la protection des enfants contre les violences sexuelles dans le royaume et la nécessité de réformer les lois.

M.G avec AFP





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Source : TF1 - France
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