Le Quotidien de Nouakchott - Le député Mohamed Bouya Ould Cheikh Mohamed Vadel a été inculpé par le parquet pour « diffamation, calomnie et injures à l’encontre du président de la République ». La police judiciaire l’a déféré au juge d’instruction avec une demande de placement en détention.

Plus tôt ce jeudi, le député Ould Cheikh Mohamed Vadel avait été convoqué par la police judiciaire, trois jours après son arrestation. La convocation a eu lieu après que le Parlement a levé son immunité, suite à une demande du ministre de la Justice, Mohamed Mahmoud Ould Boyé. Cette décision a été fortement critiquée par les blocs de l’opposition.

L’incident remonte à quelques semaines, lors d’une séance de débat sur le programme gouvernemental il y a environ deux semaines, où le député avait lu un texte insultant envers le Prophète Mahomet (que la paix et les bénédictions soient sur lui) trouvé dans une feuille d’examen. Il avait remplacé le nom du Prophète et de son compagnon par celui du président et du ministre, les accusant de tolérer les insultes envers le Prophète.

Dans une diffusion en direct sur sa page Facebook, le député a qualifié son intervention de « parole imaginaire virtuelle », affirmant qu’elle avait révélé que le soutien au Prophète Mahomet (que la paix et les bénédictions soient sur lui) n’était pas une priorité pour le système.

Il a également noté qu’il avait été sanctionné moins de 48 heures après son discours en étant interdit de participer à quatre sessions consécutives, tandis que la feuille diffamatoire date du 3 juillet et que son auteur n’a pas encore été puni.

Il est à noter qu’il y a environ une semaine, une élève d’une école technique à Atar, Maria L., avait été inculpée d’outrage aux symboles islamiques, quelques jours après son arrestation pour des écrits dans une feuille d’examen.