20-08-2023 15:27 - Opportunités d’emplois des jeunes gâchées du secteur de la pêche et de l’économie maritime

Opportunités d’emplois des jeunes gâchées du secteur de la pêche et de l’économie maritime

Il est connu que le Ministre des pêches et de l’économie maritime est légalement chargé de la gestion des deux principales activités économiques maritimes telles que la pêche maritime et le transport maritime.

Il est tantôt appelé par l’arsenal juridique national Ministre des pêches et tantôt Ministre chargé de la marine marchande. Il est aussi nommé par l’article 009 du Code de la marine marchande comme haute autorité civile maritime de l’Etat.

Ces deux principales activités économiques maritimes sont accompagnées de plusieurs autres activités économiques maritimes secondaires dites services maritimes tels que le cabotage entre deux ports, le remorquage, le pilotage, le lamanage, l’acconage, le courtage, le transport fluvial, le transbordement, le BUNKERING, l’assistance technique en mer, le sauvetage, l’entretien en plus des agences des navires, de la marchandise, des experts maritimes ainsi que les opérations de chargement, de déchargement et de transit.

Ces services maritimes offrent plusieurs opportunités qui restent encore gâchées pour l’investissement et l’emploi des jeunes Mauritaniens, pour l’augmentation des recettes des caisses de l’Etat et pour aussi l’élévation du niveau général des revenus économiques et sociales issus de l’exploration, de l’extraction et de l’exploitation des diverses ressources marines telles que le gaz, le pétrole ou la pêche. Car ils constituent une source de richesse et un pourvoyeur d’emplois.

Cependant, l’organisation desdits services cannait en matière de gestion un désordre chronique, en matière de règlementation une absence de la majorité des textes d’applications organisant leurs exercices et en matière d’investissement, une méconnaissance presque totale des opérateurs nationaux privés. Tout cela s’est passé a cause de la faiblesse criante des capacités humaines, matérielles, logistiques et financières de l’ex-Direction centrale de la marine marchande substituée en Agence Mauritanienne des Affaires Maritimes (AMAM).

Ces mêmes raisons de faiblesse d’administration maritime nationale ont conduit immanquablement la majorité des compagnies multinationales professionnelles dans les divers services maritimes qui participent aux opérations d’exploitations du Gaz Mauritano-Sénégalais a s’installés à Dakar et oublier Nouakchott. Auprès de l’Agence des Affaires Maritimes ANAM du Sénégal qui pourra les accompagnées par l’application et la mise en œuvre des normes maritimes de plus en plus exigeantes. Ce qui permettra sans nul doute à nos frères et voisins d’en profiter davantage plus que nous des revenus tirés de l’exploitation gazière commune. Félicitation pour nos frères Sénégalais.

Malgré que nous ayons appelé à plusieurs reprises, depuis la création de l’ANAM en 2009 à travers des articles techniques pour renforcer davantage cette administration maritime avant l’exploitation de ces ressources gazières communes. La réponse est venue incomplète et tardive à travers le décret 2022-183 du 15 décembre 2022 substituant la pauvre DMM à une Agence (AMAM) plus faible en capacité humaine, matérielle, technique et financière.

Il est connu ainsi que tout changement institutionnel à pour objectif de renforcer les moyens, de limiter les dépenses budgétaires liée à la nouvelle création et tout cela permettra à la nouvelle institution de pouvoir exercer ces missions d’une manière plus efficace et plus cohérente.

Il est aussi connu que toutes les missions de l’ex-DMM ou la nouvelle AMAM sont bien transversales et touchent d’une façon plus proche et similaire celle de la Garde Cote Mauritanienne en tant que police maritime et celle de l’Académie Navale en formation maritime ainsi que celle du Chantier naval en sécurité maritime des navires plus d’autres administrations sous tutelle d’autre Département.

Et donc pourquoi pas recentrer les moyens humains, matériels, logistiques, techniques et financière desdites institutions ayant des missions similaires pour avoir une Agence Mauritanienne des Affaires Maritimes (AMAM) avec le plus haut niveau comme administration maritime responsable de l’action civile de l’Etat en mer avec moins de dépenses budgétaires et plus de revenus pour les caisses de l’Etat.

En effet, l'accroissement aussi des transports maritimes et des chargements à risques, ainsi que le développement des activités économiques et de loisirs en mer ont entraînés une évolution du rôle de l'État en mer. Le vocable de l’'Action Civile de l'État en mer (AECM) regroupe désormais toutes les missions relevant en mer de l'État, à l'exception des missions liées à la défense nationale. Ces missions comprennent des missions d'administration et de gestion, mais aussi des missions de police et des missions opérationnelles.

D’autre part, l’action publique en mer comporte plusieurs volets qui interagissent à des degrés divers les uns avec les autres. Ces volets concernent à la fois des activités économiques (pêche maritimes, aquaculture, transport, servitudes maritimes, extraction pétrolière et minières, énergie marine et tourisme). Ils concernent aussi l’action propre des pouvoirs publics (surveillance et contrôle en mer, protection des milieux marins, sûreté maritime, sécurité maritime, sauvetage en mer, sauvegarde du patrimoine…).

Ces responsabilités nécessitent sans nul doute le renforcement des capacités humaines, matérielles, techniques et financières des administrations maritimes nationales désignées afin, de répondre aux normes exigées pour l’exercice desdites activités dans ce milieu hostile de la mer. C’est ainsi que la majorité des pays maritimes ont aussitôt commencés à recentrés et recadrés leurs efforts individuels et s’organisés au niveau régional dans des mémorandums d’ententes (MOU) afin d’avoir une action en mer plus cohérente et plus efficace.

Ce rehaussement institutionnel et organisationnel, permettra non seulement aux opérateurs économiques nationaux et étrangers à investir dans les nouvelles opportunités génératrices de richesse et pourvoyeurs d’emplois connexes aux différentes activités économiques exercées en mer ou à proximité de la mer. Mais aussi, la récupération d’important manque à gagner pour les caisses de l’Etat, à travers les redevances et les taxes sur les agréments et prestations des services rendus aux opérateurs, aux professionnels et aux navires.

Outre l’avantage de l’impact socio-économique, cette réforme servira sans nul doute à rassurée davantage les investisseurs, les grandes compagnies multinationales et les organismes professionnelles a s’installés dans notre pays et encouragera le partenariat public privé (PPP) dans ces secteurs vitaux à l’économie nationale.

Par contre, le décret créant l’office national des ports de pêche qui recadre davantage les missions et veuille sur la répartition équitable du personnel et des équipements entre les ports, mérite d’être encouragé et mis en œuvre le plus rapidement possible et s’installe sur les trois zones du nord, centre et du Sud.

Sidi Mohamed M’Hamed Chein

Ingénieur expert des affaires maritimes

Membre de la CPMP du MPEM

19/08/2023





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