27-02-2024 00:00 - Initiative « boulkheirienne » de prolongation du mandat de Ghazouani d’un an sur fond de son renoncement à un second

Initiative « boulkheirienne » de prolongation du mandat de Ghazouani d’un an sur fond de son renoncement à un second

Senalioune - L’ancien président du parlement mauritanien et président du Parti de l’Alliance Populaire Progressiste (APP), Messaoud Ould Boulkheir, a lancé une initiative politique, insolite et utopique, diront certains, totalement rejetée crieront d’autres, destinée semble-t-il, à trouver une issue à l’impasse qui prévaut à la veille des élections présidentielles de juin 2024.

Le vieux leader et l’un des opposants de première heure de l’expérience démocratique encore aux bancs de l’école de l’Etat de droit, a proposé une prolongation du mandat de l’actuel Président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, dont le quinquennat expire en juin prochain, d’un an de plus.

Toutefois, il parait que Ould Boulkheir qui n’est certes pas celui qui fait le chaud et le froid en matière de politique en Mauritanie, n’offre pas à l’homme fort de Nouakchott un cadeau sans condition.

En effet le plus vieux des opposants mauritaniens aux côtés du président du RFD Ahmed Ould Daddah, appelle dans son initiative le Président mauritanien à renoncer en contrepartie de cette prolongation de son actuel mandat à 6 ans, de renoncer à la Magistrature suprême et d’organiser des présidentielles pour lesquelles il ne se présentera pas.

Le but de cette prolongation est de permettre à Ould Ghazouani de superviser la rectification du processus électoral et d’organiser des élections transparentes et intègres, où chacun trouve en toute légalité les votes de ses électeurs, suggère la proposition « boulkherienne ».

Ghazouani supervisera durant cette prolongation la tenue d’élections présidentielles, suivies d’échéances législatives, régionales et municipales, a dit Ould Boulkheir, qui a déclaré par ailleurs ne pas se constituer candidat à la présidentielle en perspective.

Messaoud a suggéré aussi dans son initiative, à accorder à Ould Ghazouani, s’il répond positivement à cette initiative, une grâce globale du parlement qui sera élu, le mettant à l’abri de tout procès qui pourrait être engagé contre lui.

L’objectif de cette initiative est de renforcer la démocratie et la bonne gouvernance en Mauritanie, a affirmé Messaoud, dont l’initiative appelle au lancement d’un dialogue national auquel participeraient les candidats à l’élection présidentielle et les différents acteurs nationaux, dans le but de rectifier le parcours électoral, qui, dira-t-il, a connu un sérieux revers lors des récentes élections législatives, régionales et municipales.

Nous ne voulons pas parler du bilan du Président Ould Ghazouani au cours de son premier mandat finissant, ni de ses présumés acquis, a ajouté Messaoud, disant que la présente initiative, lui proposant de renoncer à un second quinquennat, montre bel et bien que le premier mandat n’a pas porté tous ses fruits.

Ould Boukhler a fait ces déclarations à l’occasion de sa supervision de l’ouverture du Congrès des femmes de son parti organisé dans la capitale, Nouakchott.

La Mauritanie organisera des élections présidentielles le 29 juin prochain, alors que le mandat de l’actuel président Mohamed Ould Ghazouani expire fin juillet 2024.

L’article 26 de la Constitution mauritanienne stipule que : « l’élection du nouveau Président de la République a lieu trente (30) jours au moins et quarante-cinq (45) jours au plus avant l’expiration du mandat du Président en exercice ».

Oumoulbenina Mint Bamba





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Source : Senalioune
Commentaires : 1
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Commentaires (1)

  • mdmdlemine (H) 27/02/2024 12:08 X

    Une initiative insolite impossible. Quand les partis en perte de vitesse s'invitent sur la scène politique et font après leur éviction du parlement des propositions irréalistes à l'instar de ce Pacte Républicain concocté par le RFD et l'UFP et cette initiative de Messaoud. Ould El Ghazouani n'a pas seulement le droit constitutionnel de briguer un second mandat mais il est également soutenu par la Majorité politique, sans compter l'institution militaire, les tribus, les médias, les hommes d'affaires. La démocratie que nous prônons est impossible car elle requiert un peuple éduqué à 100% qui votera pour l'intérêt général loin de la tribu, de la région, de la corruption... Ce qui est loin de prévaloir dans ce pays où la flagornerie, la corruption, le tribalisme, l'interventionnisme, l'exclusion sont monnaie courante. Et puisque comme les Présidents sortant sont toujours tentés de modifier la constitution pour se maintenir, comment Ghazouani va-t-il renoncer à un second mandat de droit dont on ne peut l'en priver qu'en gagnant les présidentielles de juin 2024. Messieurs les ainés un peu de réalisme SVP