04-05-2024 12:06 - Une délégation du Hamas est arrivée en Égypte pour négocier une trêve dans la bande de Gaza
France Bleu - Alors que le Hamas, par la voix de son ministère de la Santé, a annoncé vendredi un nouveau bilan de 34.654 morts dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre avec Israël le 7 octobre dernier, une délégation du mouvement islamiste est arrivée en Egypte ce samedi pour discuter avec l'État hébreu d'une proposition d'accord de trêve dans l'enclave.
Ces négociations interviennent alors qu'Israël menace de lancer une opération terrestre à Rafah, malgré les mises en garde internationales. Selon des sources hospitalières et des témoins, des frappes israéliennes meurtrières ont été menées à travers le territoire palestinien, notamment sur cette ville surpeuplée du sud, principal point de passage terrestre de l'aide humanitaire.
Selon un responsable du Hamas, la délégation du mouvement islamiste est menée par Khalil al-Hayya. Il s'agit du numéro deux de la branche politique à Gaza.
Ce responsable du Hamas a précisé qu'un premier round de négociations devait débuter en début d'après-midi ce samedi, avec "la présence des délégations du Qatar, de l'Egypte et des Etats-Unis", les pays médiateurs.
Que contient l'offre de trêve sur la table ?
Après quasiment sept mois d'une guerre dévastatrice, l'offre de trêve sur la table comprend une pause de 40 jours de l'offensive israélienne à Gaza et la libération de prisonniers palestiniens contre celle d'otages enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre dans le sud d'Israël, qui a déclenché la guerre.
Le Hamas, qui est au pouvoir dans la bande de Gaza depuis 2007, avait indiqué vendredi se rendre au Caire en Égypte "dans un esprit positif" pour poursuivre les discussions sur l'offre de trêve avec Israël et "parvenir à un accord".
Le mouvement islamiste s'est également dit "déterminé" à obtenir "un arrêt total de l'agression" israélienne, "le retrait" des forces israéliennes de Gaza et "un arrangement sérieux pour l'échange" d'otages israéliens contre des prisonniers palestiniens.
De son côté, Israël refuse un cessez-le-feu définitif. L'État hébreu insiste pour mener une offensive terrestre sur Rafah. Selon lui, cette ville du sud de la bande de Gaza, où s'entassent plus d'un million de Palestiniens, en majorité des déplacés par la guerre, constitue le dernier grand bastion du mouvement islamiste.
Le Premier ministre israélien a réaffirmé son intention de lancer cette offensive "avec ou sans accord" de trêve. Benjamin Netanyahu l'a répété cette semaine : "Nous ferons ce qui est nécessaire pour gagner et vaincre notre ennemi, y compris à Rafah". Le gouvernement américain est opposé à cette attaque et l'a déjà fait savoir à plusieurs reprises à son allié israélien.
Frédéric Denis