Avomm -- Courage à la coalition combattante de l’opposition

Suite à la conférence tenue à Nouakchott le dimanche 27 avril 2025, qui a mis en lumière la forfaiture incroyable de la gouvernance de l’actuel président de la Mauritanie.

Il faut en convenir les orateurs qui se sont succédés ont fait preuve de dignité, de fermeté et de responsabilité citoyenne face à un régime qui donne à voir le spectacle de sa cruauté innommable et de sa méchanceté inqualifiable.

Au fond, il n’y a aucun intérêt ni politique, ni économique, ni social, ni culturel, encore moins géopolitique à s’attaquer à des migrants et à des citoyens dans leur propre pays qui sont déjà presque anéantis depuis plusieurs décennies.

Mêmes les systèmes les plus fascistes et les plus racistes au monde savent observer des moments de répit, des temps de pause sans abandonner leur idéologie.

Ce à quoi la communauté africaine noire, qu’elle soit mauritanienne ou en provenance des autres pays d’Afrique, fait face, n’est rien d’autre, qu’un système raciste, xénophobe, chauviniste depuis les indépendances en 1960.

Rien n’a jamais justifié cette haine, cette violence meurtrière, ces crimes contre l’humanité qui s’exercent sur des populations innocentes sans aucune protection, sinon la couleur de leur peau.

Le système mauritanien n’a fait qu’approfondir sa lâcheté pour démontrer à la face du monde qu’il ne sera jamais question de reconnaître la citoyenneté de la composante africaine noire et haratine dans leur pays, qui n’est autre que cette Mauritanie gouvernée par le fascisme et le racisme d’Etat.

En l’absence de l’intelligence politique pour construire un projet de société qui repose sur le pluralisme des projets sur le plan des idées et de la vision politique, le choix qui est fait, c’est la domination idéologique sectaire et fasciste d’une seule composante dont l’écrasante majorité trouve ses comptes dans l’oppression et la domination et l’exclusion de la composante africaine noire et haratine dans son ensemble.

S’inscrivant, de manière loyale au système d’Etat raciste conçu et élaboré depuis les indépendances, fidèle aux fondamentaux de la politique de haine raciale, Ould Ghazouani est le continuateur adoubé des méthodes cruelles d’Ould Taya, le véritable artisan de la radicalisation de l’extrémisme tribal et clanique, matrice du fascisme à la mauritanienne.

Dès lors, il ne serait pas étonnant que le régime de Ould Ghazouani ait porté, à un niveau le plus mesquinement fascisant et xénophobe, cette politique assumée dans toutes ses expressions, depuis son arrivée au pouvoir.

En effet Ould Ghazouani est arrivé à un moment où il fallait franchir l’ultime radicalisation du système, dans le but d’en finir avec la présence dans les institutions du pays, de la composante africaine noire et haratine.

Ould Ghazouani, par sa posture, est l’incarnation la plus saillante de la crispation la plus rigide et monstrueuse de la phase la plus critique du système.

Le régime de Nouakchott, en s’attaquant aux migrants africains, maliens, sénégalais et autres, s’adresse à sa propre composante africaine noire et haratine pour leur envoyer un message de préparation à la récidive des événements d’avril 1989 et du génocide de 1987 à 1991.

Il faut dire que le peuple mauritanien, dans sa composante africaine noire et haratine est en danger de mort depuis les indépendances.

Le système politique mauritanien, dont les fondements sont tribaux et claniques, est un concentré du racisme, de l’esclavage, de la xénophobie, de l’homophobie, de la haine viscéralede l’autre, de la différence, de la négation de la dignité et du déni des libertés et des droits humains les plus élémentaires.

Marqué, de manière systémique, délibérément voulu et entretenu par l’ignorance, l’obscurantisme et le rejet des Lumières, de la raison, de la rationalité, du progrès, de l’émancipation et de la transformation sociale et des principes universels de la démocratie, le système politique mauritanien a fait allégeance au conservatisme le plus stérile.

La Mauritanie, en tant que pays et Etat, est la résidence par excellence, par son système tribal et clanique, emblématique de l’archaïsme qui brille par sa fabrique de toutes les formes d’hostilité à l’ouverture d’esprit, à la raison critique et aux débats d’idées. L’Etat, par son système idéologique et tribal a instauré une ambiance délétère, sombre, entretenant la suspicion et la méfiance entre les différentes composantes du pays.

L’Etat a fabriqué un système qui a façonné une atmosphère où domine la « nuit sombre de l’esprit » et ses avatars que sont le sectarisme haineux, étroit et dogmatique. Le tribalisme et le clanisme en constituent la sève nourricière hostile à la confrontation des idées et des points de vue. La dissimulation, les rumeurs et les opinions figées constituent les vecteurs de la communication endogamique et intertribale. Une ambiance creuse, vide, nulle et stérilisante a généré une paresse intellectuelle dans les milieux dirigeants et à leurs alentours.

La communauté internationale, africaine et arable n’ignore pas cette réalité.

L’Etat mauritanien est, en effet, l’un des Etats les plus sanguinaires sans que cela ne gêne personne dans le monde. Les seules victimes sont les populations africaines noires et haratines.

Aucune autre composante humaine au monde n’est en danger en Mauritanie.

C’est pourquoi, l’Etat mauritanien est « paisible » et pourtant tous les dessous de la criminalité et des trafics illicites y trouvent leur terreau et de transit.

L’Etat mauritanien est l’incarnation la plus parfaite de la méchanceté absolue.

Les dirigeants actuels, à leur tête Ould Ghazouani et sa clique, sont composés d’hommes sans aucune empathie, ni bienveillance et se moquent éperdument de la vie, de la dignité humaine, des droits humains et des conventions internationales de la défense des droits humains.

Ces hommes, qui dirigent le pays, sous le commandement du Général Ould Ghazouani, ont fait la preuve du déni d’humanité le plus radical et le plus cynique à l’égard des hommes et des femmes issus de la composante africaine noire et haratine.

L’option politique la plus significative est celle de l’extermination intégrale de la composante africaine noire et haratine devant le regard indifférent ou complice de la communauté internationale, arabe et africaine.

Il faut en convenir, la médiocrité bête et méchante, tout aussi cruelle et barbare affichée par le régime actuel finira par périr et le système tribal et clanique, raciste, esclavagiste et xénophobe avec.

Le peuple victime et les militant.es qui risquent chaque jour leur vie depuis la naissance de ce système odieux, amplifié par Ould Taya et radicalisé par Ould Ghazouani finiront par vaincre.

A l’instar de tous les peuples opprimés et brimés dans l’histoire, le peuple mauritanien finira par se libérer de ce système génocidaire.

Bonne continuation à cette alliance qui incarne la renaissance de l’espoir.

C’est par l’Union des Forces politiques pour la justice, l’égalité et la démocratie que la victoire devient possible !

Non à la Terreur, à la barbarie, au racisme, à l’esclavage et à la xénophobie.

Par Hamdou Rabby SY

Philosophe et militant des droits humains