Le Calame -- Une bande de faux monnayeurs épinglée

Dans les colonnes de précédentes livraisons, nous parlions du démantèlement d'un dangereux trafic de stupéfiants et de médicaments nocifs. Une trentaine de personnes avaient été interpellées.

Déférés au Parquet, une bonne quinzaine d’entre eux ont été écroués, le reste placé sous contrôle judiciaire, sauf un gardien ; plusieurs magasins mis sous scellés, des quantités considérables de comprimés et autres stupéfiants saisies...

L'audition de certains de ces suspects a permis aux enquêteurs de la gendarmerie de suivre une autre piste. Celle d'une bande de faux monnayeurs falsifiant ouguiyas et devises et dont quelques éléments faisaient également partie de la susdite clique ; notamment un certain Ould Meïnat, selon une source proche de l'enquête.

Au cours de ses investigations, la gendarmerie a mis la main sur onze nouveaux suspects et une grande quantité de fausses monnaies. Un coffre suspect a été saisi dans une villa de Tevragh Zeïna mais on ne nous a pas encore informé de ce qu’il contenait... L’enquête suit son cours et l’on s’attend à de nouvelles révélations…

Une jeune fille disparue retrouvée

Âgée de seize ans, Mina avait disparu de chez elle il y a plus d'une semaine. Sa famille en avait aussitôt informé le commissariat de police de Toujounine et les agents de celui-ci se sont immédiatement mis au travail.

Leurs intenses recherches les ont conduits, quelques jours plus tard, au cœur du quartier périphérique El Bewadi, jusqu’à la porte d’un appartement qu’ils ont investi promptement.

Son locataire, un certain Abdou, a été menotté, avant que la visite des chambres ne permette d’appréhender plusieurs hommes en compagnie de jeunes filles… dont la petite Mina avec un égyptien ! Tout le monde a été embarqué au commissariat. Mina a été remise aux soins de sa famille, les autres ont été relâchés.

Insécurité autour du quartier de la Foire

La bourse « Chems » se trouve dans la zone industrielle d'El Mina, devant l'ex-foire nationale et les locaux d'un institut islamique. Les vendeurs, les acheteurs de véhicules d'occasion et les « samsaras » (intermédiaires) y séjournaient souvent jusqu'á 22h, parfois plus, car on n’avait jamais perçu le moindre danger en cette place jouxtant une base militaire et les locaux de la wilaya-Sud. Mais l’insécurité vient d’y faire son entrée depuis quelques jours.

Plusieurs personnes qui quittaient le lieu vers Arafat ou El Mina ont été braquées, agressées et délestées de tout. La nuit, les rares personnes qui s’y attardaient à poursuivre des transactions ont aussi fait les frais de malfaiteurs cagoulés et armés d’armes blanches.

Des plaintes ont été déposées en différents commissariats. Mais la situation perdure : plus personne n’ose rester la nuit en cet endroit et ceux qui y viennent la journée le quittent très tôt, le plus souvent en voiture.

Mosy