03-06-2025 07:03 - “Ils veulent l’achever en prison” : la défense de l’ex-président Aziz dénonce une mise en danger délibérée

“Ils veulent l’achever en prison” : la défense de l’ex-président Aziz dénonce une mise en danger délibérée

SHEMS MAARIF -- Les avocats de Mohamed Ould Abdel Aziz tirent la sonnette d’alarme : l’ancien président, condamné à 15 ans de prison pour corruption, serait aujourd’hui en danger de mort. Dans un communiqué particulièrement virulent, la défense dénonce un acharnement judiciaire et médical, affirmant que “la vie de leur client est en péril” du fait de “conditions de détention inhumaines et d’un refus systématique de soins adéquats”.

Ils réfutent les propos du parquet, qui affirmait que leur précédente sortie médiatique aurait répondu à des déclarations de la défense. “C’est faux”, répondent-ils. “Nous n’avions encore rien dit.”

Les avocats accusent la justice de maquiller une défaillance grave : “Le parquet continue de falsifier les faits, d’accuser sans preuve, et d’orchestrer une campagne d’humiliation contre Mohamed Ould Abdel Aziz, au profit de ses adversaires politiques.”

Pour eux, “le vrai condamné dans cette affaire, ce n’est pas notre client, mais l’État de droit lui-même”, dénonçant des jugements politiques, prononcés par “des tribunaux incompétents et des juges sous influence”.

Le collectif rejette également la version officielle évoquant un simple problème dentaire pris en charge par le médecin de la prison. Ils parlent plutôt d’une manœuvre de diversion : “C’est une mise en scène grotesque destinée à faire oublier les véritables maladies dont souffre l’ancien président, aggravées par un isolement carcéral sévère.”

Les avocats rappellent que plusieurs rapports médicaux, dont un établi par des médecins mandatés par la justice elle-même, alertaient dès 2022 sur les risques de laisser Mohamed Ould Abdel Aziz dans les conditions actuelles. L’un de ces rapports, selon eux, recommandait une opération chirurgicale urgente dans un centre spécialisé — recommandation également formulée par des médecins français. “Et pourtant, rien n’a été fait”, s’insurgent-ils.

“Comment croire que le médecin de la prison, malgré toute sa bonne volonté, puisse répondre à une situation aussi grave ?”, concluent-ils, en appelant à une réaction immédiate des autorités pour éviter “le pire”.





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Commentaires (1)

  • yanis (H) 03/06/2025 10:33 X

    La défense a très mal géré son dossier en se cantonnant à un seul point : l'immunité de l'ancien président ! Après le 1er verdict et compte tenu du fait que la défense campe sur sa position en affirmant la non indépendance de la justice (ce qui est très probable et non surprenant pour celui qui a dirigé le pays auparavant), il ne fallait pas faire appel et l'ancien président serait déjà libre. La peine est passée de 5 à 15 ans en appel dénotant d'un problème de stratégie de la défense que leur client paye cher...