03-06-2025 10:43 - La Mauritanie maintient la fermeture de la zone frontalière de Lebriga

La Mauritanie maintient la fermeture de la zone frontalière de Lebriga

Hespress Français - En rejetant catégoriquement la demande du polisario de rouvrir la zone frontalière de Lebriga, le président mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, affirme un tournant sécuritaire majeur. Tandis que le mouvement séparatiste multiplie les pressions, y compris par des menaces contre la ligne ferroviaire stratégique reliant Zouérate au port de Nouadhibou, Nouakchott maintient le cap d’un contrôle renforcé à ses frontières est.

Le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a opposé une fin de non-recevoir à une requête du Polisario, visant à obtenir la réouverture de la zone de Lebriga, située au carrefour frontalier entre la Mauritanie, l’Algérie et la zone tampon.

Le refus a été notifié officiellement à une délégation du mouvement séparatiste en visite à Nouakchott vendredi dernier, missionnée à la suite d’une médiation engagée par le président algérien Abdelmadjid Tebboune.

Cette décision de Nouakchott traduit une inflexion significative dans la politique sécuritaire du pays vis-à-vis de ses frontières orientales. La fermeture de la zone, actée le 21 mai par les forces armées mauritaniennes, répond à une volonté croissante d’affirmation de la souveraineté nationale face aux incursions des éléments du polisario. La région de Lebriga, longtemps utilisée comme point de passage pour diverses activités illicites, fait l’objet d’infiltrations répétées des éléments armés du polisario et de réseaux de contrebande.

La délégation du polisario a eu également une rencontre avec Sid Ahmed Ould Mohamed, secrétaire général du parti présidentiel Insaf. Mais ces discussions n’ont pas inversé la position de Nouakchott, résolue à maintenir sa fermeture de la zone et à renforcer sa présence militaire dans cette région critique.

Le durcissement mauritanien intervient dans un contexte régional de plus en plus sensible. La bande sahélienne, notamment la zone frontalière entre l’Algérie, le Mali et la Mauritanie, est en proie à une intensification des activités de groupes armés, de trafiquants et d’éléments terroristes. Dans ce cadre, la réactivation par le polisario de ses opérations militaires dans la zone tampon depuis sa dénonciation du cessez-le-feu de 1991 inquiète de plus en plus les autorités mauritaniennes, soucieuses que leur sol ne soit pas le point de départ d’attaques contre le Maroc.

Il est à noter que face à l’imposant mur de sable érigé par le Maroc pour sécuriser ses positions au Sahara, les éléments du polisario ont adapté leurs tactiques en exploitant les zones frontalières moins surveillées en Mauritanie.

En réaction à cette décision ferme des autorités mauritaniennes, des éléments du polisario ont proféré des menaces explicites, affirmant leur intention de s’en prendre à la ligne ferroviaire transportant le minerai de fer depuis Zouérate jusqu’au port de Nouadhibou. d’après des messages audio relayés sur les réseaux sociaux, ces menaces visent à contraindre Nouakchott à rouvrir sa frontière nord et à revenir sur le déploiement de son armée à Lebriga.





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Commentaires (1)

  • morehob (H) 03/06/2025 13:11 X

    le site électronique Hesspress du Maghzen, spécialiste de la désinformation, prend ses désirs pour la réalité... Encore une fois les mauritaniens qui sont neutres dans le conflit du sahara Occidental n 'ont aucun intérêt à fermer cette zone frontalière de Lebreiga qui , comme la frontiere d'el guergerat du coté de Nouadhibou, est essentiellement fréquentée par des commercants saharaouis et mauritaniens et les prospecteurs miniers qui y procèdent à des ventes de biens et de bétail et une zone de passage empruntée par les civils et l'intérêt partagé des mauritaniens et des sahraouis est de ne pas la fermer... Toute cette histoire repose sur l' arrêt de la circulation sur la frontière du à un excés de zèle de la part d' un officier et qui deux heures après a reçu des instructions de la part de sa hiérarchie de libérer immédiatement la route et de s'excuser auprès des passagers de la gène occasionnée...