18-06-2025 11:54 - La Mauritanie met en place un important programme pour faire face à la désertification

La Mauritanie met en place un important programme pour faire face à la désertification

Sahara Médias -- Le gouvernement mauritanien a dévoilé mardi ses efforts de lutte contre la désertification, qui comprennent la récupération des terres dégradées et le reboisement.

C’est ce qui ressort d’un discours prononcé par la ministre de l’Environnement et du Développement durable, Massouda mint Baham Ould Mohamed Lagdaf, à l’occasion de la commémoration par la Mauritanie de la Journée mondiale de la lutte contre la désertification.

La désertification couvre environ 80 % du territoire national, faisant de la Mauritanie l’un des pays les plus touchés par ce phénomène, qui a contraint des milliers de familles rurales à migrer vers les villes à la recherche de meilleures conditions de vie.

Le gouvernement a souligné que la Mauritanie est l’un des pays les plus touchés au monde par le changement climatique et la désertification, car ils ont un impact significatif sur « la déstructuration du tissu socio-économique rural et l’impact négatif sur les secteurs vitaux tels que les ressources en eau, la production agricole, l’élevage, les richesses marines et les écosystèmes naturels ».

Dans un discours prononcé lors de l’ouverture du sommet COP28 à Dubaï, le président Mohamed Ould Cheikh Ghazouani avait déclaré que la Mauritanie est l’un des pays les plus touchés par le changement climatique et la désertification, la sécheresse et la perturbation des précipitations qui en résultent, tant en termes de rareté que d’abondance.

Selon le ministère de l’environnement, la Mauritanie comptait avant l’indépendance trente forêts classées, couvrant une superficie de plus de 40 000 hectares, dont il ne reste aujourd’hui que quelques unes, une grande partie ayant été transformée en domaines fonciers.

La production annuelle de bois est estimée à 565 mètres cubes, alors que la consommation annuelle est d’environ 8,1 millions de mètres cubes, soit trois fois la capacité de régénération naturelle des forêts. Selon le ministère, la demande moyenne annuelle par habitant est estimée à 9,38 kg de charbon de bois et 190 kg de bois de chauffe, ce qui entraîne la disparition d’environ 4 000 hectares de forêts par an, alors que le rythme de reboisement est d’environ 5 000 hectares par an.

Pour lutter contre la désertification, le gouvernement a lancé un programme qui comprend plusieurs initiatives, notamment l’extension de la couverture en eau potable, la mise en place de stations de dessalement d’eau de mer à Nouakchott et à Nouadhibou, ainsi que le soutien à la résilience des secteurs agricole et pastoral par l’adoption de technologies durables.



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Commentaires (1)

  • ouldsidialy (H) 18/06/2025 16:32 X

    1) Importation et utilisation incitée de charbon fossile et du Gaz. Reforestation naturelle et "aucun" reboisement. 10 ans suffisent à reboiser et régénérer naturellement. Pas d' interdiction de couper les arbres mais charbon et Gaz à prix concurrentiel et obstruction à l'exportation du charbon. Rétablissement de zones et périodes de grande soif, pour des espaces à reboisement prioritaire - neutralisation de certains ouvrages hydrauliques fait par l'Etat - création de parcours abreuvés et aidés , en échange du respect d'une discipline de conduite du bétail. Liberté pour tous de refuser ou accepter les règles. Aucune interdiction qu'on ne peut tenir.

    2) Offre de possibilités de thésaurisation alternatives et concurrentielles à l'élevage pour les éleveurs de plus de 100 têtes de gros bétail -Incitations à l'abattage de déstockage du cheptel pour les éleveurs riches , dont l'élevage n'est pas l'activité principale et vivent en ville. ( les "petits éleveurs" qui vivent de l'élevage sont devenus une vue de l'esprit et verbiage justificatif de dépense publique)

    3) Sortir des illusions: l'indépendance laitière est un mirage, la production laitière une niche économique , la satisfaction des besoins laitiers, un combat déjà perdu et non rattrapable. La viande rouge est la seule production où le pays est autosuffisant depuis toujours; avec de vrais capacités, du savoir et du savoir faire . Cette autosuffisance est largement menacée sans que les mauritaniens ne le voit. Le combat pour la garder est jouable. Même si le prix à la production du kg de viande est à 3 dollars en Inde et qu'il est entrain de rejoindre ce chiffre, en Mauritanie. Il y a surpopulation et déficit productif animal qui fragilisent le système fourrager comme l'offre en viande.

    4) Les orientations d 'améliorations génétiques déjà prises sont idiotes pour la plupart, mais pas si nuisibles, parce qu' elles échouent de toute façon avant d'avoir eu le temps de compromettre la génétique locale. Celles pour la production fourragères ont du sens mais font encore l'erreur d'oublier que le pays n'a pas d'agriculteurs. Les solutions fourragères existent , mais autrement.

    4) Liberté pour tous de s'établir et demeurer à l'endroit souhaité. Politique volontariste de création et viabilisation économique des établissements en villages de plus de mille habitants et moins de 10 milles. Faire des obstructions à la croissance des villes de plus de 100 milles habitants. Assécher les aides publics directs et indirects pour les "villages libres".

    Délocaliser vers les" villages responsables" des centaines de vrais- faux emplois permanents à caractère sociaux de la fonction publique, qui existent déjà , concentrer sur eux, l'aide sociale . Rendre la vie plus facile et les services de base plus accessibles, aux "villages responsables" de plus de mille habitants , en comparaison avec les habitants modestes de Nouakchott . rendre la vie aussi facile que dans la moughataa de référence.

    5) Trouver des incitations pour les politiciens, les tribus et clans ethniques pour qu'ils acceptent que les gens votent là où ils résident vraiment ( plus de 6 mois de l'année). Il faut aussi quelques mesures de négociations armées en matière de propriété foncière pour établir des villages de 10 milles habitants.

    6) sortir des rêves éveillés: La Mauritanie ne sera jamais verte mais une zone aride qui peut se couvrir de verdures et rester vivable - Le désert restera le désert. La Mauritanie n'a pas d'agriculteurs et n'est pas un pays agricole. Elle n'à pas vocation à l'autosuffisance alimentaire mais à la sécurité alimentaire. Produire tout ce que l'on veut n'importe où est techniquement possible, à condition que l'argent ne compte pas. L'argent d'un pays sous-développé est non renouvelable, comme ses mines d'or.

    7) La désertification ne devrait pas être vue par les mauritaniens selon le point de vue écologique mais selon la logique de viabilité existentielle de leur territoire. Une population qui est contrainte pour les migrations en dehors de son territoire et qui ne peut escompter une conquête armée de nouvelles terres, a le devoir de regarder l'idéologie écologique, autrement que des pays developpés ! désolé, mais il va falloir réfléchir et faire par soi-même !!