15-07-2025 23:15 - Violations des droits de l’Homme par Israël en Palestine: L’Union européenne face à son miroir

Violations des droits de l’Homme par Israël en Palestine: L’Union européenne face à son miroir

La Dépêche -- Alors que de nouveaux rapports internes de l’Union européenne font état de violations graves du droit international humanitaire à Gaza, l’attitude de l’UE face à Israël suscite de plus en plus d’interrogations. Entre incohérences diplomatiques et inertie politique, la question d’un éventuel « deux poids, deux mesures » se pose avec acuité.

Un nouveau navire de la Flottille de la Liberté a quitté l’Italie en direction de Gaza, dans une tentative de briser le blocus imposé par Israël sur l’enclave palestinienne. L’équipage est pour sa majorité composé de citoyens européens.

Pendant ce temps, les institutions européennes peinent à traduire en actes les conclusions de leurs propres rapports, malgré un nombre de victimes civiles en constante augmentation. Et en dépit de la dénonciation par les opinions publiques de cette tragédie humaine.

Selon des données relayées par plusieurs organisations humanitaires, plus de 57 000 personnes ont perdu la vie dans la bande de Gaza depuis le début des opérations militaires israéliennes. Des chiffres alarmants qui s’aggravent du fait de la faim et de la soif qu’impose l’armée israélienne aux populations, soumises depuis deux maintenant à un embargo total. Beaucoup d’accusations de violations massives des droits humains sur lesquelles détournent le regard.

Pourtant, un rapport d’audit interne à l’Ue, récemment présenté par la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, atteste que ces actes constituent une entorse manifeste aux engagements pris par Israël dans le cadre de son accord d’association avec l’UE, notamment à l’article 2, qui impose le respect des droits de l’homme comme condition essentielle.

Malgré ces éléments, l’Union européenne semble réticente à appliquer les sanctions qu’elle a déjà imposées à d’autres pays dans des contextes moins graves. Des États comme le Zimbabwe, la Guinée, le Mali ou encore la Libye ont vu leurs accords suspendus pour des atteintes aux principes démocratiques. La différence de traitement soulève des accusations de duplicité ou de complexes rappelés à l’UE dans la première Shoah et celle sur laquelle bute le monde aujourd’hui à Gaza.

Certains gouvernements européens, notamment ceux de la République tchèque, de l’Allemagne et de la Hongrie, continuent d’afficher leur soutien actif à Israël, pesant ainsi sur la capacité de l’UE à adopter une position unifiée. Certains parmi eux, comme l’Allemagne, apportent, sans gêne, et directement leur contribution militaire, financière et diplomatique au massacre des enfants palestiniens.

Mercredi prochain, cinq options de réponse seront soumises aux ministres des Affaires étrangères : suspension totale ou partielle de l’accord d’association, sanctions ciblées contre des responsables israéliens, mesures commerciales, embargo sur les armes, ou encore suspension de la coopération scientifique.

Alors que les appels de dénonciation du génocide se multiplient au sein des opinions publiques européennes, l’UE se retrouve à un carrefour diplomatique : maintenir sa crédibilité en matière de défense des droits de l’homme ou risquer de compromettre son image par une inaction perçue comme complice avec Israél.



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