14-08-2025 10:35 - Adoption de plans pour améliorer la performance du secteur de l’élevage

AMI -- La Mauritanie possède des ressources animales considérables, constituant l’un des piliers les plus importants de l’économie nationale, contribuant de manière significative à l’augmentation du produit intérieur brut. Elles jouent également un rôle central dans l’absorption du chômage et la création d’une grande dynamique dans le domaine du développement centralisé et de l’évolution économique.
Le nombre total de cette richesse, répartie dans les différentes wilayas intérieures selon le dernier recensement effectué par le ministère au cours de l’année en cours, s’élève à 39.339.913 têtes de différentes espèces, dont 2.001.277 têtes de chameaux, 6.147.368 têtes de bovins, 13.915.459 têtes d’ovins et 7.275.809 têtes de caprins.
Pour faire la lumière sur la réalité de cet important secteur et son rôle dans le développement local, ainsi que sur les mesures prises pour renforcer ce rôle, l’Agence Mauritanienne d’Information a interviewé Dr. Mohamed Ould Baba Ould Dieh, directeur de l’Office National de Recherche et de Développement de l’Élevage et du Système Pastoral au ministère de l’Élevage.
Il a indiqué que l’année 2021 a été marquée par le discours historique de Son Excellence le Président de la République, Monsieur Mohamed Cheikh El Ghazouani, à Timbédra, discours dans lequel il a affirmé que la richesse animale est la colonne vertébrale de notre économie nationale, soulignant que ce discours a jeté les bases d’une nouvelle ère d’intérêt sans précédent pour le secteur de l’élevage, qui constitue un pilier du développement local.
Il a ajouté que ce discours a eu un écho positif pour propulser le secteur vers des horizons prometteurs, en vue de son intégration dans l’économie nationale et mondiale, soulignant que l’attention accordée au secteur a permis la création de deux institutions nationales : la Société des Produits Animaux et l’Office National de Recherche sur l’Élevage.
Ould Dieh a souligné que le discours du Président de la République à Timbédra a largement ouvert la porte aux investisseurs nationaux et étrangers pour investir dans cet important secteur qui offre de multiples opportunités, tels que les produits laitiers et leurs dérivés, les viandes rouges, les cuirs, la laine… et bien d’autres, soulignant que l’investissement dans ces domaines contribue à renforcer le développement local dans les différentes wilayas du pays, à créer des opportunités d’emploi et à renforcer la souveraineté alimentaire.
Il a déclaré que de nombreux investisseurs ont financé certains projets dans le secteur, notamment dans la filière de volaille, où ces financements ont permis à notre pays d’atteindre une autosuffisance de 80% en œufs et de 50% des besoins nationaux en volaille, soulignant que ces mesures ont contribué à la lutte contre la pauvreté, à l’absorption du chômage et à la sécurité alimentaire.
Dr Ould Dieh a souligné que les mesures prises en Conseil des ministres tenu à Néma pour encourager les investisseurs, y compris leur exonération fiscale, contribueront à créer un climat propice à l’investissement, à renforcer le développement local et à développer le partenariat entre les secteurs public et privé dans ce domaine, mentionnant l’existence de neuf entreprises nationales qui investissent actuellement dans le secteur laitier, ce qui a contribué à la diminution de la quantité de lait importé et à la dépendance à l’égard de la production des entreprises nationales locales à hauteur de 40%.
Il a déclaré que le gouvernement s’emploie à atteindre l’objectif fixé d’autosuffisance en produits laitiers, volaille et œufs d’ici 2027, passant en revue certaines des mesures prises dans ce domaine, notamment la création de conditions propices au renforcement des investissements dans le secteur, l’élimination de 80% des maladies animales et la formation de nombreux éleveurs aux méthodes de protection des pâturages et de lutte contre les incendies, indiquant que ‘’parmi les mesures prises pour améliorer la performance du secteur figure l’adoption de vétérinaires dotés des compétences nécessaires pour identifier les maladies épidémiques qui affectent les animaux, ainsi que la mise à disposition d’un laboratoire moderne et de types de médicaments vétérinaires spécifiques, soulignant que le ministère dispose d’une section de culture fourragère qui en est encore à ses débuts mais qui a néanmoins réalisé des progrès’’.
Le directeur de l’Office National de Recherche et de Développement de l’Élevage et du Système Pastoral au ministère du Développement de l’Élevage a ajouté que ‘’l’État, en coopération avec certains partenaires, a mis en œuvre un programme de formation des producteurs laitiers du Hodh Chargui à la culture fourragère, ce qui a eu un impact positif sur l’augmentation de la production laitière locale de haute qualité, en plus de l’introduction de certaines améliorations qui ont également contribué à augmenter la quantité de lait produite par la vache de 50% à 80%’’.
Il a déclaré que ‘’l’usine laitière de Néma a été remise en service et commencé à produire du lait pasteurisé à longue durée de conservation en coopération avec les éleveurs locaux, et qu’un accord a été conclu avec un partenaire international pour la construction d’un abattoir moderne à Nouakchott, ce qui contribuera à améliorer la qualité de la viande, à optimiser ses mécanismes de transport et à ouvrir la voie à son exportation, soulignant l’existence d’un programme de sensibilisation visant à mettre en évidence l’importance de la culture fourragère, qui augmentera la production tant au niveau du lait que de la viande.
Il a également mentionné que plus de 500 éleveurs ont été formés aux méthodes de gestion des pâturages et des troupeaux de manière à préserver l’environnement, la santé animale et la rentabilité économique.
Ould Dieh a rappelé la mise en place d’un plan de développement du secteur basé sur une nouvelle vision économique axée sur la rentabilité économique, renforcée par des programmes aux contours et objectifs clairs. Il a indiqué que le ministère a commencé à mettre en œuvre un nouveau programme qui accorde une importance particulière au citoyen en réduisant les prix des produits de base, y compris la volaille, les œufs et la viande rouge, indiquant que l’objectif de toutes ces politiques est de développer l’élevage, d’améliorer les conditions de vie des citoyens, de contribuer à l’autosuffisance, de créer des emplois dans ce secteur et de rapprocher ses services du citoyen.
Il a ajouté que dans le cadre de ces politiques, de nombreux puits ont été forés pour soutenir les éleveurs, et des pharmacies de médicaments vétérinaires ont été ouvertes sur l’ensemble du territoire national vendant à des prix réduits, conformément aux instructions de Son Excellence le Président de la République à cet égard.