04-09-2025 16:33 - Ce qu’attendent les Mauritaniens de leur compatriote Sidi Ould Tah, le nouveau président de la BAD

Ce qu’attendent les Mauritaniens de leur compatriote Sidi Ould Tah, le nouveau président de la BAD

Le360 Afrique -- Le Mauritanien Sidi Ould Tah a été installé, en début de semaine à Abidjan, dans ses nouvelles fonctions de président de la Banque Africaine de développement (BAD). Dans son pays comme partout en Afrique, «le temps est à l’action» comme s’est plu à dire ce sexagénaire face aux attentes d’un continent en mal de développement. Aura-t-il les moyens de ses engagements?

Ancien ministre de l’Économie et ex-directeur général de la Banque Arabe pour le Développement Economique de l’Afrique (BADEA) pendant une décennie, le nouveau super banquier africain, a pris les commandes de la BAD dans un contexte marqué par de nombreux défis et enjeux.

Le Mauritanien Sidi Ould Tah devra s’atteler à la recapitalisation de la Banque notée AAA dotée d’un capital de 318 milliards de dollars, veiller à la transformation de l’institution comme au financement du développement avec des ressources alternatives après le retrait américain du Fonds Africain de Développement.

Premier Mauritanien à prendre la tête de la BAD, Sidi Ould Tah, 60 ans, est également attendu sur d’autres fronts tels que le soutien au secteur privé, le financement de la lutte contre le changement climatique et la promotion de l’intégration régionale.

Karim Gaye, économiste, coach d’associations regroupant plus de 2.000 femmes entrepreneures «salue l’élection d’un compatriote à la tête d’une prestigieuse institution. Une victoire pour toute la Mauritanie qui suscite beaucoup d’espoirs».

Ces attentes ne peuvent occulter les problèmes que l’Afrique rencontre dans le processus de mobilisation des fonds. Mais, pour le coach «l’accompagnement constitue un problème crucial au-delà du financement. Nous avons besoin de leadership dans la gestion pour assurer un développement endogène et d’un mécanisme de valorisation des financements pour éviter que les financements soient des fonds perdus».



Fondée en 1964, la BAD, qui compte 81 pays membres, dont 54 africains, est l’une des grandes banques multilatérales de développement.

Dès l’annonce de son élection, le successeur du Nigérian Akinwumi Adesina avait déclaré «l’Afrique nous regarde, la jeunesse nous attend, le temps est à l’action», insistant sur l’importance de la paix pour atteindre les objectifs de développement.

Aussi, son compatriote Mohamed Abdallah Mohamedou, directeur de Nouakchott Crédit, met en avant le statut «d’un cadre brillant» dont le discours de campagne «sur le financement du secteur privé africain suscite l’espoir. Nous avons des attentes énormes.

Le secteur de la micro finance est le parent pauvre des actions de financement en Afrique, alors que c’est le levier qui permet aux couches vulnérables de lever des fonds sans garantie».

Ces dix dernières années, le capital de la BAD a triplé, de 93 à 318 milliards de dollars et a à son actifs plusieurs réalisations comme l’aidé à la construction de la plus grande station d’épuration d’Afrique à Gabal el Asfar en Égypte, contribué à la réalisation d’un pont entre le Sénégal et la Gambie, à l’extension du port de Lomé au Togo, ou encore à des projets d’assainissement au Lesotho et d’accès à l’électricité au Kenya.

Par Amadou Seck (Nouakchott, correspondance)



Les articles, commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité


Commentaires : 0
Lus : 659

Postez un commentaire

Charte des commentaires

A lire avant de commenter! Quelques dispositions pour rendre les débats passionnants sur Cridem :

Commentez pour enrichir : Le but des commentaires est d'instaurer des échanges enrichissants à partir des articles publiés sur Cridem.

Respectez vos interlocuteurs : Pour assurer des débats de qualité, un maître-mot: le respect des participants. Donnez à chacun le droit d'être en désaccord avec vous. Appuyez vos réponses sur des faits et des arguments, non sur des invectives.

Contenus illicites : Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur. Sont notamment illicites les propos racistes ou antisémites, diffamatoires ou injurieux, divulguant des informations relatives à la vie privée d'une personne, utilisant des oeuvres protégées par les droits d'auteur (textes, photos, vidéos...).

Cridem se réserve le droit de ne pas valider tout commentaire susceptible de contrevenir à la loi, ainsi que tout commentaire hors-sujet, promotionnel ou grossier. Merci pour votre participation à Cridem!

Les commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité.

Identification

Pour poster un commentaire il faut être membre .

Si vous avez déjà un accès membre .
Veuillez vous identifier sur la page d'accueil en haut à droite dans la partie IDENTIFICATION ou bien Cliquez ICI .

Vous n'êtes pas membre . Vous pouvez vous enregistrer gratuitement en Cliquant ICI .

En étant membre vous accèderez à TOUS les espaces de CRIDEM sans aucune restriction .

Commentaires (0)