12-09-2025 12:56 - La Honte Murée : la chute du mur du CNH met à nu la corruption

Le Rénovateur Quotidien -
Le mur du Centre Hospitalier National (CHN) s’est effondré. Construit il y a moins de trois ans, ce mur n’avait ni ferraillage, ni fondations conformes. Il a été réalisé avec des matériaux de mauvaise qualité, sans respect des normes de construction.
L’effondrement s’est produit en plein jour, à hauteur du goudron, juste au niveau d’un passage piéton emprunté quotidiennement par des dizaines de patients, visiteurs et personnel hospitalier. Plusieurs passants choqués ont exprimé leur incompréhension : « On parle d’un hôpital national. Comment un mur peut tomber comme ça, sans choc, sans pluie ? » disait l’un d’eux. « Et si quelqu’un avait été là ? » demandait un autre, visiblement encore sous le choc.
Cet incident n’est pas isolé. Des infrastructures publiques à travers le pays – écoles, routes, hôpitaux – présentent des dégradations précoces, parfois dès les premiers mois d’utilisation. Les enquêtes révèlent souvent les mêmes causes : attribution de marchés à des entreprises non qualifiées, contrôles absents ou complaisants, matériaux au rabais, absence de sanctions.
L’argent public est engagé, mais les résultats sont fragiles, parfois dangereux. À ce niveau de défaillance, il ne s’agit plus de simples erreurs techniques, mais d’un problème de gouvernance : la chaîne de responsabilité est rompue.
Il est urgent d’identifier les manquements à tous les niveaux – technique, administratif et politique – et d’y répondre par des mesures concrètes : sanctions, audits indépendants, suspension des entreprises fautives, et renforcement du contrôle des chantiers publics.
L’effondrement d’un mur d’hôpital ne peut pas devenir un événement banal. C’est une alerte claire sur l’état de la gestion des infrastructures en Mauritanie.