Allah, que Dieu nous vienne en aide. Même ce qui est destiné à honorer le Prophète Mohamed (PSL) est réalisé avec négligence. La structure qui devrait être la mieux préservée de notre patrimoine s'est effondrée au premier coup de vent - un vent qui n'a pourtant endommagé ni voiture, ni toit, ni même les modestes hangars des laveurs de voitures à l'aéroport. Rien d'autre n'a bougé malgré la force du vent, personne ne s'est plaint d'avoir perdu une antenne parabolique. Cette structure, financée généreusement par l'Arabie Saoudite qui a investi des millions de dollars, reflète malheureusement une triste réalité en Mauritanie : nos entreprises et entrepreneurs fonctionnent tous de la même façon. Qu'il s'agisse d'honorer le Prophète ou non, nos hommes d'affaires ne montrent aucune compassion. D'ailleurs, les fonds destinés aux œuvres du Prophète semblent particulièrement faciles à détourner, car ils les considèrent comme légitimement accessibles.

Le Dôme, considéré par les experts en structures architecturales comme voué à l'échec, n'a pas résisté aux conditions climatiques. Bien que perçu comme une simple salle de spectacle, le problème majeur résidait dans les choix de l'entrepreneur qui n'a pas installé les matériaux appropriés. Il a adopté des méthodes similaires à celles utilisées en Égypte et en Chine, privilégiant la rapidité d'exécution pour obtenir son paiement. Cette structure n'a pas tenu plus de 5 mois sous l'exposition solaire. Voilà comment nos entrepreneurs ont "honoré" le Prophète. Il faut comprendre que si des constructions réalisées au nom du Prophète s'effondrent sous l'administration de Ghazouani, tout devient possible. Dans ce pays, l'argent prime sur tout - ni le Prophète, ni Dieu, ni le Coran ne peuvent rivaliser avec les intérêts financiers. Personne n'est prêt à sacrifier ses profits, quelle que soit la cause. Le Dôme des Œuvres du Prophète s'est effondré en raison de la corruption, comme d'autres structures encore debout sous le régime de Ghazouani.