APANEWS - Le Caire multiplie les initiatives diplomatiques pour relancer un processus politique inclusif et préserver l’unité du Soudan, déchiré par plus d’un an et demi de conflit entre l’armée et les Forces de Soutien Rapide.

Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a tenu jeudi deux entretiens téléphoniques séparés avec Masaad Boulos, conseiller du président américain pour les affaires arabes et du Moyen-Orient, et Tom Fletcher, secrétaire général adjoint des Nations Unies chargé des affaires humanitaires.

Ces échanges s’inscrivent dans la stratégie diplomatique égyptienne visant à ramener le calme au Soudan et à préserver son intégrité territoriale.

Selon un communiqué du ministère égyptien des Affaires étrangères, Abdelatty a réaffirmé auprès de Boulos la position de principe du Caire : « l’unité et la souveraineté du Soudan sont non négociables ». Il a rejeté toute tentative de partition du pays et plaidé pour un processus politique « mené par les Soudanais eux-mêmes », présenté comme la seule voie crédible vers une paix durable.

Le chef de la diplomatie a également appelé à l’application intégrale de la déclaration du Quartet international du 12 septembre, qui préconise une trêve humanitaire immédiate et un cessez-le-feu global.

De son côté, Masaad Boulos a exposé les efforts en cours des États-Unis et du Quartet – composé de Washington, de Londres, de Riyad et d’Abou Dhabi – pour mettre fin aux violations dans les zones de conflit, notamment au Darfour.

Lors de son échange avec Tom Fletcher, Abdelatty a insisté sur la nécessité d’intensifier la coordination internationale pour faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire vers les régions les plus touchées. Fletcher a indiqué qu’il porterait devant le Conseil de sécurité les « violations flagrantes » commises contre les civils, tout en saluant le rôle actif du Caire dans l’assistance humanitaire transfrontalière.

Le ministre égyptien a rappelé les contributions concrètes de son pays : envois réguliers de secours via la frontière égypto-soudanaise, accueil de réfugiés et coopération continue avec l’Union africaine, l’ONU et les organisations internationales pour maintenir les canaux humanitaires ouverts.

Les trois parties ont convenu de soutenir les initiatives régionales et internationales en faveur d’un règlement pacifique et inclusif, afin de soulager les souffrances d’une population soudanaise prise dans un conflit dont la gravité humanitaire ne cesse de s’aggraver.

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