06-08-2007 11:21 - Réfugiés : Les concertations se poursuivent dans la vallée du fleuve Sénégal
- Par Abdoulaye Bâ
Depuis l’annonce du retour des réfugiés, certaines personnes animées de mauvaise intention tentent de jouer le jeu de la discorde afin de faire échouer cette belle initiative. Mais comme on dit souvent « le chien aboie et la caravane passe ».
Certes le projet est gigantesque mais avec la volonté et une très bonne concertation avec les différentes parties, le retour sera digne et organisé et les victimes pourront recouvrer tous leurs droits.
Le Président Sidi, quant à lui, poursuit ses concertations avec les leaders des partis politiques. Tout récemment il a rencontré les ex-candidats à la dernière élection présidentielle, Ahmed Ould Daddah, le chef de fil de l’opposition, Ibrahima Moctar Sarr et Bâ Mamadou Alassane, président du PLEJ. Tous ont exprimé leur engagement à accompagner l’initiative qu’a prise le Président Sidi Ould Cheikh Abdellahi pour le retour organisé et dans la dignité des réfugiés Mauritaniens au Sénégal et au Mali.
Le comité interministériel qui poursuit ses rencontres, cette fois-ci au sud du pays, d’où sont partis la plupart des déportés, sera mieux édifié sur l’ampleur des dégâts qu’ont causé ces événements. Beaucoup de villageois ont été déplacés manu-militari, laissant derrière eux leurs habitations, leurs champs et leurs bétails.
Après avoir rencontré les représentants des réfugiés au Sénégal, le comité interministériel en charge du dossier des réfugiés et du passif humanitaire a rencontré vendredi dernier à Rosso les élus du Trarza, ses notables ainsi que les représentants des partis politiques et de la société civile en son sein.
A en croire aux propos tenus par le ministre secrétaire général de la Présidence de la république, M. Yahya Ould Ahmed El Waghef, toutes les dispositions seront prises pour que le retour soit organisé, digne et conforme aux principes internationaux en vigueur au sein des organisations internationales et que chaque réfugié puisse recouvrer ses droits, sa nationalité et ses biens, s'ils existent encore, sinon qu'il soit indemnisé.
S'agissant du passif humanitaire, la vision préconisée par le gouvernement propose de trouver une solution définitive qui tienne compte des droits des personnes victimes ou de leurs ayant droits.
Le règlement de ces deux questions, contribuera sans doute à raffermir l'unité nationale.
Toujours dans le cadre de la sensibilisation et de la diffusion du discours du Chef de l’Etat à propos des déportés, M. Ould Ahmed El Waqef a appelé les populations à accueillir ces derniers avec un esprit d'ouverture et de générosité relevant que les citoyens réfugiés qui ont été englobés par les opérations de retour dans le passé et notamment en 1998 seront rétablis dans leurs droits. Par conséquent, il n'est point besoin pour eux de retourner une autre fois dans les camps pour se faire recenser.
M. Ould Ahmed El Waqef précisera pour la première fois qu’en ce qui concerne le passif humanitaire, le comité entreprendra une enquête indépendante pour savoir les personnes qui ont été éliminées physiquement au cours des évènements passés et permettre à leurs ayant droits d'être dédommagés.
On continue de multiplier de belles initiatives mais pour réaliser derrières il faut tenir compte de l’avis de toutes les victimes, leurs représentants ou leurs ayants droits afin que la réconciliation juste et définitive.
Le Véridique
