13-12-2010 00:19 - Communique a l’ occasion de la journée mondiale des droits de l’homme.

Communique a l’ occasion de la journée mondiale des droits de l’homme.

Les détenus souffrent du non respect du délai de détention légal, d’un laisser aller en ce qui concerne leur état sanitaire. Aucun suivi n’est effectué pour les ex-détenus afin d’assurer leurs rééducation pour leur réinsertion dans la société ce qui provoque leurs retours constant dans les prisons.

La malnutrition prévaut dans nos prisons civiles et le prisonnier à sa sortie devient un fardeau pour sa famille qu’il est supposé prendre en charge.

Une ségrégation aiguë est installée profondément dans les prisons du fait que le traitement réservé aux détenus ayant un certain pouvoir prodigué essentiellement par la protection d’un politique ou d’un avoir financier ( expl. prisonniers politique, trafiquants de drogue …) est au antipodes du traitement accordé aux prisonniers faibles ou pauvres (petits pickpocket…)

L’alimentation dans les prisons mauritaniennes est insuffisante en volume et peu variée. Elle est constituée quasi uniquement de riz et exceptionnellement de pâtes alimentaires. Les quantités journalières ne couvrent pas, loin de là, les besoins en calories. De plus, le riz, est carencé en éléments nutritifs indispensables à l’équilibre alimentaire : protéines, vitamines, lipides et minéraux.

La situation sanitaire déplorable qui prédomine dans le milieu carcéral est le résultat direct du déficit nutritionnel. Elle se caractérise principalement par une perte de poids importante, une anémie, des pathologies liées à la malnutrition : infections respiratoires, diarrhées, maladies de la peau, moindre résistance du système auto-immunitaire et, fréquemment, les symptômes de la malnutrition protéique, à savoir œdèmes des membres inférieurs bi-latéraux, chute des cheveux, vertiges, troubles de la vision dus au déficit en vitamine A.

Recommandations.

- Amener les autorités publiques responsables à assumer leurs responsabilités et à distribuer régulièrement et de façon contrôlée les aliments

- Renforcer le contrôle des conditions de détention, notamment en ce qui concerne l’alimentation, les lieux de détention devant être visités régulièrement par des personnes qualifiées et expérimentées, y compris le Gouverneur.

Faute d’intervention des autorités, faciliter les visites aux parents désireux d’apporter la nourriture à leurs membres de familles en détention, en favorisant la communication des détenus avec l’extérieur et leur famille (notamment en supprimant toute forme de monnayage des visites) afin de suppléer par les apports de nourriture et en favorisant l’incarcération des détenus dans les établissements pénitentiaires proches de leur lieu d’origine ou de leur famille.

- Développer le travail des détenus y compris les travaux d’intérêt collectif particulièrement ceux pouvant augmenter l’autosuffisance alimentaire.

- Les Associations civiles doivent être associées au contrôle de l’alimentation des détenus

Le gouvernement est plus préoccupé par mettre en prison plutôt que par mettre en place des structures efficaces ou par réformer les structures déjà existantes afin de réinsérer les détenus. Il a pourtant souligné sa disponibilité à coopérer avec les organisations non gouvernementale et les autorise à visiter les prisons, mais peut-être la peur d’y rester les empêche de répondre à l’appel du Gouvernement.

De toute façon la plupart de ces ONG est plus préoccupée par la question d’esclavage qui réapparait en grande envergure sur la scène publique.

En effet, beaucoup d’encre est actuellement versée sur ce sujet et il en vaut le coup car apparemment c’est un mal qui gangrène notre société. En effet, comment peut-on concevoir que chez les Soninkés il y’ait un cimetière pour les hommes libres et un autre pour les esclaves ?, une mosquée pour les libres et une autre pour les esclaves ? Une assemblée (Djingré) d’homme libre, une autre pour les esclaves ?

Chez les toucouleurs, les esclaves et les forgerons ne peuvent pas démentir un noble même s’il a raison en cela. Même si ton père est noble et que ta mère est esclave ou forgeron on t’interdit d’épouser ta cousine germaine. Et ce qui frappant c’est que quand la vache d’un noble est accouplé par le taureau d’un esclave, celui est obligé de sa vache au noble ou bien ce dernier est obligé de tuer sa vache de peur qu’elle ne souille les reste de son troupeau.

Jusqu’à présent dans les réunions du village, les esclaves et les forgerons n’ont pas le droit de donner leurs opinions.

Chez les maures le maitre hérite jusqu’à présent des biens de son esclave (question de religion). Néanmoins, les femmes de ménage sont rémunérées à juste titre

Comité d’information de l’AMSSM

Source : AMSSM
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