03-04-2011 18:25 - Femmes de l’UPR : oubliées, elles sont tentées par la fronde.
Les femmes de l’UPR, cavalières incontournables du mouvement de rectification qui a porté Ould Abdel Aziz à la tête du pays manifestent de plus en plus de désespoir, de mécontentement et de dédain pour s’être rendues compte que leur choix a été finalement blessé depuis l’investiture du président et tout récemment à l’occasion du limogeage de Mint Naha Mint Mouknass.
Ces femmes qui ont déployé tout ce qu’elles ont de bien, hommes et enfants, ayant donné à l’UPR le souffle nécessaire qui l’a propulsé au devant de la scène, ont été omises le jour de la nomination de l’ex MAEC qui est aux commandes d’un autre parti. N’empêche cette indifférence, elles ont continué à croire à leur chance, notamment quand Mint Mouknass est partie.
Mais, à leur surprise générale, c’est un homme qui a été coopté à leurs places après tous ces bons et loyaux services rendus au parti de Ould Abdel Aziz.
Jouissant d’un quota de représentativité très faible dans l’escarcelle gouvernementale, malgré les promesses données par le chef de l’Etat visant à accorder à la junte féminine mauritanienne la place qui leur sied et qui pourrait leur restituer leur nom de citée à toutes les fonctions de grande responsabilité, les femmes avaient pris leur second hic à la disgrâce de Coumba et leur troisième gifle au départ de Naha, perdant ainsi 40% des postes qu’elles occupaient au sein de l’équipe du Dr Moulaye Ould Mohamed Laghdaf.
Ces femmes navrées de leur omission peuvent constituer une menace sérieuse pour le parti au pouvoir, surtout qu’au sein de cette formation regroupant les soutiens du président, ce n’est pas seulement l’opposition qui réclame la dissolution du parti-Etat, mais ce sont les défections qui se multiplient.
Des démissions consécutives certes aux mécontentements issus des choix très contestés opérés par l’UPR pour établir ces listes en perspective des élections portant renouvellement du tiers du sénat, mais aussi à la forte affliction ressentie par les femmes de ce parti suite à ses choix politiques discriminatoires, auxquels ils essayent aujourd’hui en vain de remédier en menaçant des prendre des mesures punitives contre ses dissidents.
Des femmes qui comparées à leurs consœurs de l’opposition se sont considérablement investies pour soutenir Ould Abdel Aziz et pour donner de l’énergie à son parti l’UPR, mais qui en terme de retour de l’ascenseur sont encore supposées à leurs premiers de passion pour le Général.
Ces femmes pourtant n’ont rien à envier à ces dames ministres qui émerveillent le monde de la diplomatie et de la politique, mais qui sont encore victimes de la mainmise d’hommes politiques ayant porté plus de préjudice au président de la république que de popularité.
Ahmed
Ould Bettar