Le retour du président après sa convalescence suscite moins de commentaires sur un état de santé visiblement au top que sur ce qui va se passer dans quelques jours.

Les regards sont tournés vers la présidence où une forte présomption de remaniement du gouvernement en cette fin d’année alimente les rumeurs. L’absence de l’homme fort a, quoi qu’on dise, changé d’une façon ou d’une autre le climat de confiance entre le Rais et certains de ses hommes. Beaucoup de choses ont été dites et rapportées au président soit par ses proches ou par correspondances spéciales.

Comment Mohamed Ould Abdel Aziz va s’y prendre pour apprécier le bien- fondé ou non de ce qui lui arrivé dans les oreilles. Il semble que certaines parmi ces indiscrétions qui ont filtré sont prises au sérieux en haut lieu mais qu’il fallait laisser le temps au temps pour se résoudre à prendre une décision appropriée.

La première fois n’était pas indiquée quand le président était revenu lors de la commémoration du 52ème anniversaire. Cette fois dit-on les piles de Br seront examinées avec plus de soins. Dans l’hypothèse où une « haute trahison » serait avérée, il faudrait s’attendre à ce que des têtes tombent. Mais de quel côté de la pyramide. Au sein de l’armée on signale aussi de probables changements aussi du commandement.

Mais au cas où tout ce qui a été dit ne tient pas, un grand changement ne pourrait intervenir qu’à la veille des élections municipales et législatives, lequel changement serait dicté par des réglages électoralistes au sein du dispositif de campagne où certains ministres seraient appelés à travailler pour la campagne de la majorité présidentielle. Par ailleurs à la veille de la nouvelle année, la mode veut que tous les portefeuilles sans dynamisme passent entre d’autres mains.

Des mesures d’austérité ou de restructuration de certains départements justifieraient aussi un changement d’hommes pour mettre plus d’ordre dans l’appareil gouvernemental qui en a trop besoin. A ce titre le retour du président fait planer le mystère se rapportant non plus sur la balle qui l’a touchée mais sur celle qu’il pourrait engager pour faire alerter les troupes ?

Amadou Diaara