27-01-2013 12:17 - Le dirigeant d’Ansar Dine Iyad Ag Ghaly demande l’asile politique en Mauritanie.
Selon des sources concordantes, le chef du groupe armé Ansar Dine (Défenseurs de l’islam) a dépêché des émissaires de sa tribu aux autorités mauritaniennes pour bénéficier d’un asile politique en Mauritanie, surtout que pour ce leader les choses vont de mal en pis après la destruction de sa maison à Kidal sous les bombardements intensifs des forces françaises en déploiement depuis plusieurs jours dans le nord du Mali.
Selon les mêmes sources, les envoyés du chef du groupe armé Ansar Dine, au nombre de 12 personnes seraient parties en destination de la Mauritanie à bord de 4 véhicules tout terrain, espérant lui trouver un exil doré au même titre que son frère et ex chef militaire Agly Ag Mani déjà bénéficiaire d’un asile à Nouakchott grâce une médiation menée par leur autre frère Mohamed Mani.
Aux dernières nouvelles, l’aviation française a bombardé des positions islamistes à Kidal et sa région, dans l’extrême nord-est du Mali, détruisant notamment la maison du chef du groupe armé Ansar Dine (Défenseurs de l’islam.
"Il y a eu des frappes aériennes dans la région de Kidal (à 1.500 km de Bamako). Ces frappes ont notamment touché la maison de Iyad Ag Ghaly à Kidal et un camp militaire dans la même ville", a déclaré à l’AFP une source malienne de sécurité.
"L’armée française a tiré sur un camp militaire à Kidal, et détruit la maison de Iyad Ghaly. Il y a aussi eu des tirs de l’aviation française à l’ouest de Kidal, non loin du village natal de Iyad Ghaly", a déclaré de son côté un élu de la région. Gao aux mains des alliés français et maliens.
Kidal et sa région sont le fief d’Ansar Dine. Dirigé par Iyad Ag Ghaly, ex-militaire et ex-figure des rébellions touareg des années 1990 au Mali, ce groupe est apparu au grand jour en 2012. Il a été renforcé par des combattants qui étaient des membres actifs de la branche maghrébine d’Al-Qaïda. Les communications téléphoniques avec la localité de Kidal sont interrompues.
Kidal avait été la première ville conquise par les rebelles touareg et les groupes islamistes en mars 2012. Les rebelles touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) avaient ensuite été évincés de la région par leurs anciens alliés. Samedi, soldats français et maliens se sont emparés de Gao, autre bastion islamiste, à 1.200 km de Bamako.