Quatre propositions visant à aider les jeunes à sortir du chômage ont été mises en avant à l'occasion de la deuxième édition du Salon annuel de l'emploi en Mauritanie. Des idées innovantes ayant pour objectif de stimuler l'emploi, en particulier celui des jeunes, ont été avancées lors du deuxième Salon annuel de l'emploi en Mauritanie, qui a refermé ses portes le jeudi 21 février.

"L’objectif de cette manifestation est de pousser les entreprises mauritaniennes à encourager l’emploi en tenant compte de la nécessité impérieuse d’assurer une adéquation entre la formation et les besoins du marché", a expliqué Mohamed Ould El Waled, président de la Fédération des services et des professions libérales (FSPL).

Cette année, ce salon était placé sous le thème "Formation professionnelle : gage du plein emploi".

Selon ses organisateurs, son objectif était de contribuer à la recherche de solutions susceptibles de venir à bout du chômage en "offrant aux employeurs et aux demandeurs d’emploi un forum d’échanges, une ouverture sur le monde, dans le cadre d’une stratégie de réseautage et d’animation". La plus importante idée avancée a été l'appel à la création d'un programme mondial pour l’emploi des jeunes .

"Ce programme mondial doit être dédié à la formation professionnelle, la création d’emplois et la réinsertion des jeunes dans des activités à forte valeur ajoutée dans leurs pays respectifs", a expliqué le président de la FSPL Mohamed Ould Waled.

Il a ajouté que l’immigration clandestine, le terrorisme et toutes les formes d’extrémisme étaient le résultat "de politiques de formation inadaptées, du chômage et de la marginalisation des jeunes". Il a précisé que ce projet mondial pourrait émerger au sein du Programme mondial des Nations unies et a suggéré que Nouakchott en soit le siège officiel.

Selon les organisateurs, ce salon a également permis d'introduire un nouveau concept, celui du plaidoyer en faveur de l'emploi des jeunes en Mauritanie.

Ce plaidoyer a fait l’objet d’une table ronde, organisée en marge des activités de cette manifestation. Elle a réuni les pouvoirs publics, les partenaires, le secteur privé et l’ensemble des acteurs concernés par la problématique du chômage des jeunes.

C’était la première fois qu’autant d’acteurs se retrouvaient autour d’une table pour débattre de la question du chômage des jeunes en Mauritanie.

Coumba Mar Gadio, représentante résidente du PNUD, a salué "les multiples efforts consentis par le gouvernement mauritanien en matière de mise en œuvre des réformes de gouvernance" qui, selon elle, "constituent un socle fondamental pour le processus de développement socio-économique".

Elle a souligné que "la Mauritanie offre aujourd’hui de multiples opportunités d’investissement qu’il convient d’exploiter afin de créer de la valeur ajoutée et des emplois".

"Cette manifestation qui s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par notre département vient épauler l’action engagée par le secteur public en vue de créer des opportunités d’emploi et de résorber le chômage", a expliqué Mohamed Ould Khouna, ministre de la Formation professionnelle et de l'Emploi.

Il a ajouté : "Les pouvoirs publics œuvrent actuellement à l’élaboration de stratégies destinées à améliorer le secteur et à répondre aux exigences du marché de l’emploi".

"Tout le monde aujourd’hui est conscient du défi majeur que constitue l’emploi, eu égard à son apport stimulateur dans la lutte contre la pauvreté et la réalisation d’un développement équilibré et durable", a déclaré Baba Ould Boumeiss, secrétaire général du ministère de la Formation professionnelle et de l'Emploi à la fin des travaux.

Ce salon était organisé par la FSPL, affiliée à l’Union nationale du patronat mauritanien (UNPM), avec la collaboration du ministère d’Etat de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.

Par Bakari Gueye pour Magharebia à Nouakchott