19-07-2013 14:44 - Anniversaire Le Calame : Commentaire
Si, « Commenter » les éditoriaux d’Ahmed Ould Cheikh, est en soit un acte téméraire, il l’est encore, plus quand il s’agit de commenter celui, dédié au Calame, en guise de cadeau d’anniversaire pour ses 20 ans. Exploit, d’autant plus difficile, pour moi, que les 20 ans du Calame me rappellent, au passage, que j’en ai pris 20 de plus qu’il y a…20 ans.
Mais quelque part, une voix (pas d’outre tombe !), me rappelle que je suis concerné par cet anniversaire, puisque j’ai vu le bébé-Calame, quasiment à sa sortie de la maternité.
Il était petit, mignon, et criait, déjà , très fort.
A son baptême, où je fus invité par certains de ses « tontons », de l’époque, Ghali Ould Abdel Hamid, Sid’Ahmed Habott, j’ai rencontré, son père, heureux comme tous les jeunes papas, mais qui semblait déjà soucieux des difficultés qu’allait rencontrer le nouveau-né.
Bref, il était bien né, bien baptisé, avec ce nom, symbole du savoir et de l’écriture, qui lui assignait d’office un certain sens de la responsabilité.
Le « petit » d’hier, fête aujourd’hui ses vingt ans, l’âge de raison, dans un contexte politique, économique et social tout à fait différend de celui qui l’a vu naître.
Son bilan ? Ahmed l’a fait, « sans peur et sans reproche », « sans regret, mais aussi sans rancune ».
La liberté d’expression, et la liberté tout court, ont connu un progrès quantitatif sans commune mesure avec leur niveau du début des années 90.
Les journaux nationaux,« résistants », qui ont contribué, dans la durée, à cet essor, méritent le respect et le soutien de ceux qui défendent la démocratie et dont ces journaux constituent le principal porte-parole.
Que mil voix s’expriment et que ceux qui ont choisi l’écriture comme arme, puissent continuer à écrire, en toute liberté.
Joyeux anniversaire au Calame !
Ahmed Yedaly
