L’ex-secrétaire général du Syndicat des Journalistes Mauritaniens, Housseinou Ould Meddou, a constaté que la plupart des journalistes en Mauritanie ne lisent pas les textes relatifs à leur métier. Par conséquent, ils ne maîtrisent pas l’éthique et la déontologie.

Ould Meddou intervenait lors de la « Journée internationale du respect de l’éthique des médias(IMED), journée préparatoire des journées de réflexion sur l’assainissement du secteur des médias en Mauritanie », organisée ce vendredi à Nouakchott.

Il a étayé ses propos par plusieurs exemples. « Pendant la campagne présidentielle de 2009, la télévision nationale a envoyé des reporters pour accompagner les candidats. Au lieu de relater l’information, chaque reporter faisait les éloges du candidat qu’il accompagnait ».

Certains médias diffusent sans réserve des images choquantes et heurtant la dignité humaine comme le cadavre de personne déchiquetée ou celle de mineures violés, a-t-il ajouté. "Il y même des journalistes qui, en traitant l’information relative à un désaccord ou à un conflit, n’hésitent pas de s’afficher clairement en faveur de telle ou telle partie".

Il y a encore, note Ould Meddou, ceux qui  réajustent leur article parce qu’ils ont subi des pressions, ou qui reprennent les articles d’autres sans  se donner la peine de citer la source.

Housseinou Ould Meddou a rappelé qu’en plus des textes de loi, il existe théoriquement deux documents qui servent de repères pour les journalistes. Le premier préparé par la Commission de suivi de l’éthique et de la déontologie est axé sur l’éthique et la déontologie. Le deuxième rédigé par le Syndicat des journalistes mauritaniens concerne la protection des journalistes.