25-11-2014 18:45 - Air France – ANAC : Le directeur de l’ANAC bouté
L'Authentique - Une fois n’est pas coutume : le dernier conseil des ministres a été sanctionné par une unique mesure individuelle : le directeur de l’aviation civile Aboubecrine Ould Hacen a été démis de ses fonctions. Pour laisser sa place à Ould Bouassriya !
Une semaine après la fin du bras de fer entre Air France et l’Agence Nationale de l’Aviation Civile (ANAC) consacré par la reprise des vols de la compagnie française à l’aéroport de Nouakchott, voilà que Aboubecrine Ould Hacen est démis de ses fonctions.
Il revient à Mohamed Mahmoud Ould Bouassriya jusqu’ici conseiller du Premier ministre de diriger désormais cette institution. Le limogeage du désormais ancien directeur de l’ANAC était attendu et procède directement de la crise entre Air France et l’Agence nationale de l’Aviation civile.
Et pour cause, c’est Ould El Hacen qui avait provoqué l’interruption des vols d’Air France vers la Mauritanie. C’était après qu’il eut exigé la suppression du service d’une institution privée qui avait pour mission d’inspecter les voyageurs, devant la passerelle des avions d’Air France, c’est-à -dire, après que ces mêmes passagers aient passé par l’ensemble du cordon sécuritaire de la Mauritanie (gendarmerie- police – Douanes).
Pour l’ancien Directeur de l’ANAC, une elle pratique était synonyme de défiance des Français à l’endroit de forces de sécurité mauritaniennes ! L’homme a beau été interpellé par la Direction de Air France qui s’appuyait à l’occasion sur une convention signée par la Mauritanie et la compagnie aérienne, en 2008, en vain !
Les pourparlers qui avaient été engagés entre les deux acteurs furent finalement orientés au ministère mauritanien des transports qui devait constater qu’Air France était dans ses droits. En fait en pareil cas, chacune des parties était en mesure de mettre fin à une quelconque convention, mais encore faut-il que les « voies à suivre » soient respectées. Ce qui n’a pas été le cas dans cette affaire, l’ex-directeur de l’ANAC décidant unilatéralement de mettre un terme à une convention.
Pour autant, il faudrait rendre à César ce qui appartient à César… C’est bel et bien cet homme qui a permis la fin de la suspension de notre compagnie aérienne en Europe. C’est aussi lui qui a permis à la Mauritanie de décrocher la deuxième place en Afrique après l’Afrique du Sud, en termes de sécurité dans les aéroports.
Ahmed. B