27-11-2014 21:45 - B’Il a dit : La sueur précieuse du colonel…

 B’Il a dit : La sueur précieuse du colonel…

RMI Biladi - B’il a dit et redit des tas de choses. B’il dira et redira des tas d’autres choses. Un ancien colonel de la marine nationale a dit, dans ce qu’il a dit, qu’il gagnait trois à quatre milliards d’ouguiyas par ans, lui et son équipe.

Et légitimement, en plus. Et c’est la loi de la République Islamique de Mauritanie qui lui accorde cette faveur. 48% sur les amendes collectées auprès des bateaux des ‘’nçara’’ - pour dire européens et autres nationalités – en situation d’infraction. Depuis dix ans, martèle-t-il.

Chaque mois, c’est un montant compris entre 3 à 4 milliards d’ouguiyas, insiste-t-il, qui revient à moi. ‘’ Et c’est moi qui étais responsable de sa répartition entre les éléments de l’équipe qui travaille sous mon autorité.’’ Quand Mohamed Ould Abdel Aziz est arrivé, au pouvoir, on a commencé à appliquer la loi.

Le pays s’est rempli les caisses, mes collègues se sont remplis les poches, ils ont acheté des maisons, ils se sont soignés, ont accompli le pèlerinage vers Lieux Saints, et moi, dit-il, je me suis rempli les poches.“

Et c’est grâce à la sueur de mon front, poursuit-il, essuyant, de son index droit, en arc, son front.’’
La loi, comprend-on, n’accorde au trésor public des amendes perçues sur les bateaux en infraction que 52%. Les 48% reviennent à Cheikh Ould Baya.

Comme pour dire que l’effort du trésor public, sa politique fiscale, ses lois, sa notoriété républicaine, sa mission, tout ça et bien d’autres utilités de cette institution valent à peine la sueur du front de Cheikh Ould Baya. L’écart se joue à 2%.

Quelle sueur ? Quel front ? Et surtout quelle loi ? Qui arrive difficilement - presque mise en ballotage – à égaler le front d’un colonel de la marine! On imagine bien combien il est hors de portée à la pensée du plus intelligent de songer un instant à la sueur d’un général de l’armée nationale. Monsieur était juste un colonel.

Et de la marine, en moins. Un corps paisible, jamais putschiste, presque civil. C’est quoi une loi républicaine face à la sueur d’un général ? Face à celle d’un général devenu président de la République. Et qui nomme un colonel de la trempe - ruisselante, c’est le cas de le dire, à toutes les heures de la journée- de Cheikh Ould Baya. Et qui l’investit pour la mairie de Zoueratt.

Le maintient au passage négociateur de la République avec européens, dans le cadre de l’accord de pêche. Lui, confie, entre autres missions – à sueurs précieuses - celle de prendre en charge l’office réceptacle des anciens officiers pour l’affaire de gardiennage, en plus de bien d’autres missions occultes qui vont de Zouératt, en descendant vers Tasiast, la mine d’Or…etc…etc Ou Sueurs et sueurs, on ne sait plus jamais, dans ce pays.

C’est dire que la sueur de Mohamed Ould Abdel Aziz, général de l’armée nationale, chef suprême des armées est bien en droit de tordre les lois, les abattre, comme on abat un chien enragée, légitimement. On a appris avec Cheikh Ould Baya à mesurer à sa juste valeur la loi de la République.

Il n’y a plus lieu à tergiverser, ni hésiter, ni douter sur la prééminence des choses. C’est une question de sueur. Pour dire qui a sué de l’autre côté. Il y a des sueurs, qui ne rapportent rien. Ça les travailleurs laborieux le savent. Et, il y a des sueurs précieuses.

Dorées. Qui secrètent la valeur sûre. Qui rapetissent les lois. Les ramènent à leur niveau de sueur. Et d’autres, qui inondent les lois, les font sombrer dans les abysses ténébreux des sueurs précieuses. Un général de l’armée suant vaut dix à vingt colonels suants de la marine.

La vidéo montrant le colonel à sueur précieuse circule en boucle sur la toile, sur les réseaux sociaux. C’est un témoignage que le colonel donnait sur ou contre lui-même. Une preuve audiovisuelle sur la valeur de certaines transpirations.

Y’en a qui transpirent ! L’homme parlait dans un meeting de campagne électorale pour la municipale de Zouératt, en 2014. Une banderole en arrière plan sur laquelle on peut lire l’Union Pour la République. Il est mentionné au bas de l’écran de la vidéo quelque chose comme ‘’ le meeting du défi.’’ Un défi des lois, républicaines, ça se comprend aujourd’hui.

Cheikh Ould Baya a été élu maire de Zouératt. C’est une chance. Une chance certaine pour les habitants de cette ville, pour lui, évidemment et pour tous les fonctionnaires de la mairie. Puisque Cheikh Ould Baya sait donner aux sueurs leur vraie valeur. Du cinquante pour cent à cinquante pour cent. Dans une ville de grandes canicules, c’est de l’argent à flot douze mois sur douze.

L’homme est réputé pour être proche, très proche d’Ould Abdel Aziz. Ça comprend mieux encore aujourd’hui. Avec un front aussi prometteur que le sien, il n’y a pas photo. Une sueur du front qui rapporte trois à quatre milliards par mois, c’est de la pure sécrétion.

C’est une mine, à lui, seul, un gisement racé inestimables, son front. Peut-être même qu’il a d’autres organes précieusement sécréteurs qui lui seul et son ami de président, Mohamed Ould Abdel Aziz, savent apprécier.

B‘...



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Commentaires (4)

  • sidiboubacar (H) 28/11/2014 11:42 X

    En portant ces accusations, je n’ignore pas que je me mets sous le coup des articles 30 et 31 de la loi sur la presse du 29 juillet 1881, qui punit les délits de diffamation. Et c’est volontairement que je m’expose. Quant aux gens que j’accuse, je ne les connais pas, je ne les ai jamais vus, je n’ai contre eux ni rancune ni haine. Ils ne sont pour moi que des entités, des esprits de malfaisance sociale. Et l’acte que j’accomplis ici n’est qu’un moyen révolutionnaire pour hâter l’explosion de la vérité et de la justice.

  • sidiboubacar (H) 28/11/2014 11:39 X

    "Lettre à M. Félix Faure,

    Président de la République

    Monsieur le Président,

    Me permettez-vous, dans ma gratitude pour le bienveillant accueil que vous m’avez fait un jour, d’avoir le souci de votre juste gloire et de vous dire que votre étoile, si heureuse jusqu’ici, est menacée de la plus honteuse, de la plus ineffaçable des taches ? Vous êtes sorti sain et sauf des basses calomnies, vous avez conquis les coeurs.

    Vous apparaissez rayonnant dans l’apothéose de cette fête patriotique que l’alliance russe a été pour la France, et vous vous préparez à présider au solennel triomphe de notre Exposition Universelle, qui couronnera notre grand siècle de travail, de vérité et de liberté. Mais quelle tache de boue sur votre nom - j’allais dire sur votre règne - que cette abominable affaire Dreyfus ! Un conseil de guerre vient, par ordre, d’oser acquitter un Esterhazy, soufflet suprême à toute vérité, à toute justice.

    Et c’est fini, la France a sur la joue cette souillure, l’histoire écrira que c’est sous votre présidence qu’un tel crime social a pu être commis. Puisqu’ils ont osé, j’oserai aussi, moi. La vérité, je la dirai, car j’ai promis de la dire, si la justice, régulièrement saisie, ne la faisait pas, pleine et entière. Mon devoir est de parler, je ne veux pas être complice. Mes nuits seraient hantées par le spectre de l’innocent qui expie là-bas, dans la plus affreuse des tortures, un crime qu’il n’a pas commis.

    Et c’est à vous, monsieur le Président, que je la crierai, cette vérité, de toute la force de ma révolte d’honnête homme. Pour votre honneur, je suis convaincu que vous l’ignorez. Et à qui donc dénoncerai-je la tourbe malfaisante des vrais coupables, si ce n’est à vous, le premier magistrat du pays ?

  • Abdel Wedoud (H) 27/11/2014 23:55 X

    Abdel Wedoud a dit et redit des tas de choses. Abdel Wedoud dira et redira des tas d’autres choses. Que l’ancien colonel de la marine nationale n’a pas du tout dit, dans ce qu’il aurait dit, qu’il gagnait personnellement trois à quatre milliards d’ouguiyas par mois. Ni pendant 10 ans. Abdel Wedoud dit, que dans ce qu’il aurait dit, le Colonel n’a pas non plus dit qu’il encaissait personnellement 48% des amendes, mais qu’il a dit que ce taux représente la part des Administrations et des Corps en charge de la répression des infractions de pêche . Abdel Wedoud dit que B’il et RMI Biladi, sans suer, mentent de manière effrontée.

  • Ahmedou Vall (H) 27/11/2014 23:19 X

    Quelque grossier qu'un mensonge puisse être, Ne craignez rien; calomniez toujours; Quand l'accusé confondrait vos discours, La plaie est faite; et quoiqu'il en guérisse, On en verra du moins la cicatrice. (Rousseau).