23-03-2015 19:30 - « Blogging et liberté d’expression » : « La liberté d’expression, c’est beau, ça s’arrache, parfois il faudra user de la force pour l’avoir » dixit Me Brahim Ould Ebetty
L'Authentique - Au cours d’une conférence débat organisée lundi 16 mars au Musée National par le Club des Jeunes Journalistes (CJJ) sous le thème : « Blogging et Liberté d’expression » dans le cadre de la Semaine de la Francophonie, Me Brahim Ould Ebetty, Avocat à la Cour a affirmé que « le cas d’Ould Mkheitir est un cas atypique.
La liberté d’expression a des limites, mais aussi toute personne quelque soit le motif pour lequel elle est poursuivie, doit bénéficier d’une présomption d’innocence ». « Mkheitir a été jugé par la rue ».
Le conférencier dira que « La liberté de la presse c’est la liberté par excédent par laquelle se matérialise la liberté d’expression ».
Selon lui, la liberté d’expression, « c’est beau, ça s’arrache, parfois il faudra user de la force pour l’avoir ».
Pour sa part, intervenant, le professeur Sow Abdoulaye, Sociologue, Anthropologue et philosophe a souligné : « On aura beau à dire qu’il ne faut pas stigmatiser l’islam, il ne faut stigmatiser les musulmans mais quand j’entends Marie le Pen dire que la prière du vendredi des musulmans à Paris ressemble à l’occupation des nazis, la tentation de faire ses valises et de rentrer chez soi est là ».
Selon lui, « quand on parle de la liberté d’expression, il faudra penser à la notion de la responsabilité ». Et se demander : « Jusqu’où la plume peut aller ? ». « On peut s’exprimer librement, se battre pour des questions citoyennes fondamentales essentielles et existentiels pour une nation sans attaquer à une religion » précisera le conférencier. « On ne blague avec ce qui est sacré » a-t-il ajouté.
Pour M. Sow, « On ne peut pas au nom de la laïcité, au nom de la liberté d’expression, tenir des propos qui mettent l’individu dans une forme d’insécurité psychologique ». Il devait ajouter : « Il est du devoir des musulmans de cultiver la tolérance.
Le culte de vivre ensemble n’accepte pas qu’on tue les autres ».
De son coté, Mme Awa Seydou Traoré, la Chargé de communication du CJJ, a estimé en substance que sa démarche du club des jeunes journalistes était de promouvoir le Blogging comme un moyen d’expression citoyen pour toute personne attachée à la liberté d’expression et d’opinion, et les journalistes en particulier. « Ces moyens d’expression incontournables de nos jours, sont aussi un double un couteau tranchant », devait-elle prévenir.
Cheikh Oumar NDiaye
