RMI Biladi - Dans le cadre de son évaluation trimestrielle de l’état de la presse dans le pays, le conseil de la régulation de la Haute autorité de la presse et de l’audiovisuel (HAPA) a rendu public, lundi dernier (17 août), un communiqué dans lequel il s’alarme du comportement peu professionnel et même nuisible de certains médias nationaux.

Il précise que ‘’nombre de médias ne cessent d’enfreindre les dispositions légales et les règles éthiques et professionnelles, continuant à ignorer les textes fondamentaux de la liberté de la presse’’. Accusés de bafouer les intérêts vitaux de la Nation, ‘’ces médias n’arrivent pas encore à prendre conscience des enjeux de la liberté et de son impact sur l’intérêt et l’ordre publics, publient fréquemment des informations avant d’en vérifier la fiabilité’’.

Conséquences : ‘’la paix civile, la cohésion nationale et la dignité de la personne humaine sont mises en péril par certains journalistes…’’. Même la vie privée du chef de l’Etat et sa famille, note le communiqué de la Hapa, n’ont pas été épargnées…

Le constat que dresse la Hapa par rapport à l’état de la presse n’est pas loin de la réalité dans la mesure où nos médias manquent cruellement de retenue et de professionnalisme.

Mais cette situation est provoquée en grande partie par la fermeture des sources officielles de l’information devant les journalistes laissant la voix à l’installation de la rumeur et par la pagaille arrosée et entretenue dans cette profession hautement stratégique abandonnée aux ‘’peshmergas’’ et autres opportunistes sans foi ni loi.

Mais quelques soient les dérapages au sein de cette presse naissante, franchement médiocre et qui commet souvent des bourdes à longueur de journée, elle joue un rôle inestimable dans l’ancrage de la liberté et de la démocratie dans le pays.

Et si le président Aziz peut se targuer d’un quelconque bilan à la tête de l’Etat, c’est bien au niveau de l’octroi de la liberté de parole. Est-il prêt à perdre cet acquis ?