25-01-2016 16:33 - Menaces sur la liberté d’expression : La Snim este des journalistes en justice

Menaces sur la liberté d’expression : La Snim este des journalistes en justice

L'Authentique - Quatre sites de la place devaient répondre aujourd’hui d’une plainte déposée contre eux par la Snim à Nouadhibou. Première du genre dans le pays, cette escalade dans les relations Pouvoir- presse édifie sur un fait : les pouvoirs actuels sont en campagne accrue pour étouffer la presse et détruire les acquis de démocratie et d’expression libre.

Cridem, Atlasinfo, Le Quotidien de Nouachott et Mauriweb sont convoqués ce lundi 25 janvier, par le Procureur de la République de la capitale économique Nouadhibou. C’est ce qui est noté dans une convocation que leur a remise la police de Nouakchott la semaine dernière.

Saisie pour savoir la raison d’une telle convocation, cette même police a dit ne pas en savoir plus que les personnes convoquées. Contacté à son tour, le Procureur de Nouadhibou ne semblait pas en savoir davantage sur le fond du dossier. Il se permettra au final d’affirmer que la plainte dont il est question, proviendrait de la Snim, el géant national du fer.

Ils seront donc quatre journalistes qui devront effecteur le déplacement de Nouadhibou : Moussa Samba Sy (Quotidien de Nouakchott), Babacar Baye Ndiaye (Cridem), Jidne Deida (Mauriweb) et Eby Ould Mohamed Bouna (Atlasinfo). L’occasion pour les analystes de se demander pourquoi le choix de la Snim s’est porté sur ces quatre journalistes ?

En effet, quand on sait que l’information nationale qui plus, portant sur la Snim, quelle qu’elle soit, est toujours systématiquement reprise par l’ensemble des supports médiatiques de la place, quand on sait que les sources sont chaque fois les mêmes et que les commentaires sont toujours les mêmes, on doit bien se demander pourquoi seuls, ces quatre sites ont été ciblés ?

Plus grave, sont-ce les supports indépendants qui sont ciblés ou sont-ce les personnes qui animent ces supports ? Et pourquoi Cridem ? Quand on il est évident que ce site est surtout connu pour reprendre les informations diffusées ailleurs. Certes cette disposition ne le couvre point, mais elle doit aussi amener les plaignants à convoquer tous les autres supports qui ont servi de véhiculer l’information cible.

Et ceux-ci devraient se compter en centaines ! Cherche-t-on alors des têtes de turc en évitant de drainer la quasi-totalité des journalistes devant la justice ? Dans tous les cas, la première audience des journalistes avec la Justice de Nouadhibou devrait édifier l’opinion, sur les visées réelles de la Snim, si ce ne sont celles du pouvoir en place.

Ce que tout le monde sait pour l’heure est qu’il s’agit de la convocation de trois journalistes francophones et d’un journaliste arabisant. Un de la presse écrite et trois de la presse individuelle, mais surtout trois connus pour leur objectivité et leur professionnalisme.

Face à ce nouvel épisode judiciaire de la presse privée mauritanienne, des voix s’élèvent a partout pour dénoncer la volonté de plus en plus avouée du Régime d’asservir les médias privés. Il y a quelques semaines, d’autres journalistes avaient été convoqués devant la justice, pour des affaires relavant de l’information et de la liberté d’expression.

Manifestement, le pouvoir en place ne veut pas de la presse Gageons que de la première place acquise ces dernières années dans le classement des pays arabes respectueux de la liberté d’expression, la Mauritanie se retrouvera aux dernières loges ! Ce serait alors le pire qui puisse nous arriver, mais en fait que valait même une première place dans le classement de pays arabes portant sur la liberté d’expression tels l’Égypte, la Libye… ?

MOMS



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Commentaires (3)

  • overview (H) 25/01/2016 19:31 X

    c'est simplement un recul sur le chemin de la démocratie, quant on sait aussi que plus rien ne va en RIM, surtout à la SNIM, on comprend aisément que la presse ne s’acharne pas sur le Géant minier, mais informe tout simplement sur ce qui ne va pas. c'est seulement en Mauritanie que l'on veut qu'on dit tout va bien quant va mal.

  • Ould Yarg (H) 25/01/2016 16:57 X

    il est temps que A ziz se debrasse de sa guigne et rmet de l'ordre dans la laitiere Mauritanienne. Le probleme de la SNIM c est l homme aux commandes qui en un mot est incompetent!!!! Ah Oui il est imcompetant, car vouloir museler la presse pour qu elle se ferme est un pari risque. comme ont dit chez les Ivoriens, "Quand ca pourri ca va se sentir"

  • zeni (H) 25/01/2016 16:55 X

    La presse doit informer et pas diffamer